Strasbourg a imposé sa force tranquille

 

Article de L'Alsace (7 février 2000).

L'Etoile noire de Strasbourg a remporté, avec la manière, le rude combat que lui ont imposé les Jokers de Cergy sur leur patinoire (7-1).

<< Je ne me souviens pas d'avoir vu cela, déclarait mi-amer, mi-surpris, Daniel Bourdages, le coach strasbourgeois à l'issue de la rencontre que ses protégés venaient de remporter haut la main (7-1). Que les Val-d'Oisiens ait voulu compenser une infériorité technique par une débauche d'engagement physique peut se concevoir. Mais que cela se transforme en bagarre de rue permanente et incontrôlée est une toute autre chose. Ce n'est pas acceptable, en tous cas, à ce niveau. >> En fait, le pari des Cergypontains de mettre leurs hôtes sous pression sembla perturber ces derniers pendant le premier tiers temps. Il permit même aux locaux d'ouvrir la marque et de faire douter Hohnadel et ses équipiers. Que se serait-il passé alors si les Alsaciens n'avaient eu la bonne fortune d'égaliser dans la foulée par un tir lointain sur lequel Jason Groleau dut s'y reprendre en trois fois pour prendre en défaut la vigilance de Grégory Bercovici, le portier cergypontain ? Un premier tiers-temps où, déjà, les accrochages et les chocs se multiplièrent, provoquant d'incessants arrêts de jeu. Conscients du danger la bande à Bourdages ne traîna pas en chemin, marquant dès la reprise du deuxième tiers-temps. Une deuxième période où les joueurs de l'Est allaient faire la différence (4-0), pour prendre plus qu'une option sur le gain du match. Le troisième tiers temps fut un condensé du reste de la rencontre avec des mauvais gestes, des bagarres incessantes sur la patinoire et un climat malsain de provocations. Deux nouvelles réalisations alsaciennes ôtaient tous suspense aux débats. L'Etoile noire de Strasbourg et ses supporters repartaient avec une victoire leur permettant d'asseoir d'avance leur place de leader de la poule. << Après notre échec pour les play-off, nous faisons de notre mieux et essayons de prendre plaisir à chaque rencontre >>, concluait Daniel Bourdages. Et si se trouvait là, la recette du succès ?

 

Article de L'Alsace (6 février 2000).

Cergy - Strasbourg 1-7.

Tiers-temps : 1-1, 0-4, 0-2. 350 spectateurs. Arbitres : MM. Bocquet, Blinck, Bertin. Buts pour Cergy : Saint-Louis (7e) ; pour Strasbourg : Groleau (8e), Hohnadel (10e, 23e et 28e), Burruex (39e), Nadeau (44e), Walter (46e).

Les joueurs de Daniel Bourdages, leader après la 4è journée étaient venus en banlieue parisienne avec la ferme intention de réussir un résultat et de conforter leur première place. Pourtant, tout ne se passa pas si facilement devant les Jokers de Cergy déterminés et compensant leur infériorité technique par un engagement physique maximum. Cela leur réussit d'ailleurs, en début de rencontre quand le canadien Robert Saint-louis ouvrit le score. Mais l'Etoile Noire remit vite les pendules à l'heure par Groleau d'un tir lointain avant de préserver le résultat jusqu'au repos grâce à la belle prestation de Julien Labat dans la cage alsacienne. Le deuxième tiers-temps par contre fût totalement à l'avantage des alsaciens marquant d'entrée de jeu par Hohnadel puis corsant la note à 3 reprises pour clôturer le deuxième tiers-temps par un lapidaire 0-4. Les Alsaciens tenaient le match en inscrivant un nouveau but par Nadeau suivi d'un autre de Walter. Labat n'était pas en reste en détournant 2 pénaltys consécutifs. La fin de rencontre tournait à la démonstration pour les visiteurs dominant leurs adversaires de la tête et des épaules (1-7). (Michel Gref)

 

Retour aux articles de février 2000

Retour à la liste des articles

Retour au sommaire