Rageant !

 

Article de L'Alsace (20 février 2000).

Les Mulhousiens auraient pu l'emporter hier soir à Dunkerque. Il leur aura manqué 26 secondes, la faute à la tactique nordiste. Il reste que les Alsaciens ont assuré l'essentiel, ne pas perdre (4-4).

En se déplaçant à Dunkerque, les Mulhousiens savaient qu'un gros match les attendait. Si on leur avait dit qu'ils seraient revenus avec un match nul (4-4), ils auraient sûrement signé. Mais 26 secondes ont manqué aux Scorpions pour réaliser le déplacement parfait. Rageant.

Alors en tête de la marque (4-3) dans le dernier tiers-temps, leur concentration a été perturbée par un temps mort demandé par Dunkerque. Il y a non seulement cet arrêt de jeu, mais également le surnombre (6-5 sans gardien), qui pèsent sur le physique mulhousien mis à mal sur cette petite patinoire de Dunkerque. L'égalisation intervient à ce moment. Pourtant, tout s'est plutôt bien passé jusqu'à cet instant.

En tête à tête

Bien concentrés, les Scorpions arrivent les premiers sur la glace. Neckar fait des étirements tel un gymnaste pour s'échauffer. Il sait que la soirée s'annonce riche en assauts sur sa cage. Après un raté de Faith, le présage se vérifie aussitôt. Neckar est mis sous pression par les attaquants dunkerquois (1'45''). Les Scorpions ne démordent pas en passant à l'attaque par deux fois et notamment par Renier. Mais les Corsaires ne laissent pas souffler les Scorpions sur leur petite patinoire. Sur la contre-attaque, Blind se retrouve seul face à Neckar. Le tir passe au ras du côté gauche de la cage de Mulhouse (3'40''). C'est à nouveau Sahin qui se présente seul, sans danger pour Neckar (5'). Les Dunkerquois trouvent une ficelle pour avorter les offensives des Mulhousiens. A deux reprises, ils se couchent sur la glace. Ceci n'empêche pas Trébaticky de placer un tir lointain après avoir lui-même récupéré le balai au milieu de la glace (12'05''). Les Mulhousiens sont de suite pris à la gorge lorsqu'ils récupèrent le palet. Pourtant, ils arrivent à porter le danger devant la cage adverse. Mais la pression des Corsaires et l'étroitesse de la patinoire les font se téléscoper ou se chercher. Au profit des Dunkerquois qui ouvrent le score par Sahin (1-0 à 17'34''). Dès l'entame du deuxième tiers-temps, les Scorpions se pressent sur la cage de Hansson. Pris à la gorge, les Dunkerquois encaissent un but après seulement 34 secondes de jeu, sur un tir assisté par Turcotte (1-1). Trébaticky tente sa chance à son tour et 15 secondes après, en vain, Konstantinidis et Vaillant poursuivent les assauts alsaciens. Une réussite pour Konstantinidis qui enfonce le clou (1-2) de la domination mulhousienne (23'23''). Les Scorpions prennent alors une pénalité sotte. Pour être entrée en jeu trop vite, une ligne met les locaux en surnombre sur la glace pour deux minutes. L'élan des Scorpions coupé, les Corsaires prennent le relais. Neckar s'est même interposé sur quatre tirs de suite durant la pénalité. Mais les Dunkerquois ne profitent pas de leur surnombre. Paradoxalement, ils marquent juste après (29'05''), grâce à Declerck par un tir lointain dans la lucarne gauche de Neckar (2-2). L'intensité du match monte d'un cran. Tant sur le plan du jeu que de l'engagement physique. Résultat : David écope d'une pénalité de deux minutes. En infériorité numérique, les Mulhousiens, avec un Flinck organisateur, passent encore une fois ce mauvais moment sans dégâts. D'ailleurs, David, aussitôt revenu sur la glace, s'est fait pardonner la sueur froide qu'il a provoquée chez ses coéquipiers. Sur un contre de Vaillant, il porte le score à 2-3 pour les Scorpions. Les joueurs s'expriment à nouveau par leur physique. Des mauvais gestes de part et d'autre apparaissent sur la glace. Pommier est le seul puni de cet épisode. La fin de période tourne à l'avantage des Dunkerquois. Les attaques se succèdent. Les Corsaires trouvent la faille grâce à Brattlof (38'23''). Les équipes repartent dos à dos aux vestiaires (3-3). Les Scorpions reviennent sur la glace au début du troisième tiers comme lors du deuxième : toutes crosses dehors. Piquemal se montre le chef de file des Mulhousiens. Il marque suite à une récupération qui lui permet de se retrouver en tête-à-tête avec Hansson (3-4). Les Corsaires tentent de prendre le jeu à leur compte. Mais ils s'opposent au physique des Scorpions. Autant dire un roc que l'entraîneur nordiste décide de contourner par la supériorité numérique. A moins de deux minutes de la fin, il n'y a plus de gardien dans les cages des Corsaires. Une tactique probante pour les Nordistes qui égalisent à 4 partout (59'24''). Au final, un match nul comme lors de la phase aller.

Gilles Legeard

 

Dunkerque - Mulhouse 4-4 (1-0, 2-3, 1-1). 900 spectateurs. Pénalités : Dunkerque, 6' ; Mulhouse, 10'. Arbitres : MM. Calamoneri, Bertin et Bataillie. Dunkerque : 17'34'', Sahin (Blid) ; 29'05'', Declerck (N'Guyen) ; 36'28'', Brattlof (Nilly, Orebrandt) ; 59'24'', Weinmarck (Blid). Mulhouse : 20'32'', Vaillant (Turcotte, Flinck) ; 23'23'', Konstantinidis (Faith, Richard) ; 33'47'', David (Vaillant) ; 42'15'', Piquemal (David).

 

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