<< Prendre conscience >>

 

Article de L'Alsace (21 février 2000).

Les Mulhousiens entament les matches retour avec sept points au compteur. Le dernier acquis à Dunkerque apparaît précieux. Ce point n'est pas le seul motif de satisfaction.

La rencontre entre Dunkerquois et Mulhousiens a tenu toutes ses promesses samedi soir. Grâce à la petite patinoire, les attaquants s'en sont donné à cœur joie. La rencontre s'est déroulée à un rythme soutenu, les scores des différents tiers-temps (1-0, 1-2, 1-1) témoignent de l'affrontement serré entre les deux équipes. << Nous avons vécu un beau match, souligne Pascal Ryser. Ce n'est pas que les équipes soient semblables, mais elles s'annihilent complètement>>.

Un état de fait qui a affecté les Mulhousiens samedi. De retour au vestiaire, ceux-ci ont accusé le coup. Ils ont eu le sentiment d'avoir perdu un point en faisant match nul (4-4) concédé dans les dernières secondes du match. Avec du recul, la pilule passe différemment. << Si on nous avait dit que nous aurions pris un point avant le match, j'aurais signé tout de suite, signale Pascal Ryser. Un point vaut mieux que deux tu l'auras>>. Philosophe, l'entraîneur des Mulhousiens se l'est montré dès l'égalisation des Corsaires. << J'ai de suite demandé mon temps mort. Touchés au moral, ils avaient besoin de s'entendre dire que malgré tout, un point, c'est bien >>. D'autant que le Suisse a appris le score d'Épinal-Briançon dans la soirée.

L'objectif à la fin des matches aller était d'atteindre huit points. Les sept acquis apparaissent dans les cordes. Le championnat reste serré avec la victoire 4-0 d'Épinal sur Briançon >>. Satisfait de la soirée, Pascal Ryser ne compte pas en rester là. << Je tiens absolument à ce qu'on l'emporte sur Briançon >>, insiste-t-il, avec un soupçon de revanche dans son intonation. Briançon l'avait emporté 10-5 au début des matches aller des play-off.

Un esprit revanchard

Pour arriver à ses fins, l'entraîneur va recadrer ses joueurs comme il l'a fait samedi entre les deux premières périodes, alors que ses joueurs ne réussissaient pas à trouver la faille. << Je leur ai fait prendre conscience de leur potentiel offensif. Ils ont shooté dix-neuf fois contre six aux Dunkerquois. >> La confiance retrouvée, les joueurs avaient attaqué le deuxième tiers-temps la lame au plancher. Tout comme lors de la troisième période. Il reste que les Scorpions se sont faits remonter à chaque fois durant les dernières des vingt minutes. Au chapitre des satisfactions de samedi figure Cyrille David qui a souvent débordé la défense dunkerquoise. Malgré une pénalité concédée, il a marqué un but. Plus discrets mais tout aussi efficaces sur la petite patinoire, les gros gabarits, que sont Marius Konstantinidis et Tommy Flinck, ont réalisé une opposition déterminante. Notamment ce dernier, qui s'est imposé en chef de file grâce à ses interceptions lors des infériorités numériques. Arnaud Vaillant et Karl Piquemal ont également montré une vivacité perturbatrice pour les Corsaires. Quant à Frantisek Neckar, les matches se suivent et se ressemblent avec des arrêts réflexes, des blocages de palets en l'air et au sol. Une prestation qui n'a nullement fait de l'ombre à son homologue dunkerquois Hansson, une explication au 1-0 du premier tiers-temps. Dès aujourd'hui, Pascal Ryser reprend son effectif en main. << Ils auront sûrement digéré leur déception et pris conscience qu'un point c'est pas si mal >>. Histoire d'aborder les matches retour avec la faim au ventre, tel un loup dont ils crient ne pas avoir peur avant chaque match. Briançon fait figure de proie samedi. L'idéal pour l'entraîneur suisse, qui reste sur sa faim face à l'équipe des Hautes-Alpes.

Gilles Legeard

 

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