HCM : créer la surprise

 

Article de L'Alsace (4 mars 2000).

Avec un effectif réduit, le HCM joue ce soir chez le leader Brest. Une rude épreuve physique en perspective. Et pourtant...

Le hockey sur glace est un sport qui se pratique avec trois lignes de trois attaquants et trois lignes de deux défenseurs. Comme c'est le cas pour l'équipe de Brest ce soir. Or, Mulhouse ne dispose que de sept attaquants et quatre défenseurs actuellement. Le compte n'est pas bon côté haut-rhinois, et pour cause : le match contre Briançon, la semaine passée, a laissé des traces indélébiles. Xavier Rénier souffre toujours de son poignet ; il avait tenu son rang grâce à des infiltrations. Patrick Turcotte a reçu un palet sur un pied désormais blessé. Patrick Pommier présente un doigt de pied cassé qui risque de le handicaper en fin de match ce soir à Brest. Nicolas Boirin, blessé à l'épaule, ne reprendra l'entraînement que lundi. Et, enfin, Roman Trébaticky a subi une gastro-entérite cette semaine pour ne retrouver les patins qu'hier. Et pourtant, les Scorpions croient en leur bonne étoile qui veille depuis cinq journées. << Si on joue comme aujourd'hui, lâchait hier Pascal Ryser à ses joueurs lors de l'entraînement, je vous assure qu'on peut prendre quelque chose là-bas >>.

<< Quatre contres >>

Là-bas, sur la côte Atlantique, un vent porteur souffle dans les ailes des Albatros. Ceux-ci présentent les meilleures attaques (40 buts) et défenses (19 buts) des play-offs. Autant dire que la partie s'annonce accrochée. << De toute façon, tous les matches sont sérieux dans cette phase retour. Le droit à l'erreur apparaît infime >>, analyse Pascal Ryser. Avant d'ajouter : << Leur point faible peut d'ailleurs tenir dans le fait qu'ils doivent se sentir plus forts que les autres >>. François Neckar devra sortir le grand jeu pour bloquer les offensives bretonnes, à l'instar du match contre Briançon, où il n'a encaissé aucun but. << Nous devons marquer les premiers, renchérit Cyrille David. Si nous préservons un but d'avance à la fin du deuxième tiers-temps, nous pouvons gagner. Gérer la fin de partie, on sait faire >>. Une fin de match qui s'avère décisive avant même d'en arriver à la fin de la deuxième période. << Avec notre peu d'effectif, tenir 60 minutes va s'avérer le plus difficile >>, souligne Pascal Ryser. La patinoire finistérienne reste peut-être un atout pour les Mulhousiens. << Pour une fois, jouer sur une plus petite patinoire va nous servir avec le groupe dont je dispose >> souligne l'entraîneur suisse. Celui-ci a d'ailleurs approfondi le travail effectué la semaine dernière, notamment les contres. << Il ne faut pas oublier que notre victoire 4 à 1 en première phase a trouvé son fondement sur quatre contres >>, rappelle-t-il. Patiner vite pour amorcer les contres, parfaire les situations face au gardien, tirer à l'entrée de la zone offensive, autant de phases de jeu répétées par les Scorpions qui doivent passer au travers des mailles du filet des voiliers bretons. Vous avez dit surprise ?

Gilles Legeard

 

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