Une bonne chose de faite

 

Article du Courrier Picard (26 mars 2000).

Même si les Angevins ont contesté jusqu'au bout le succès amiénois, les Gothiques ont assuré l'essentiel, hier soir au Coliseum, avec une deuxième victoire (4-3) qui les place en ballottage favorable.

Les Gothiques ont parfaitement rempli la première moitié de leur contrat : gagner les deux premiers matches chez eux. Mais hier, leur second succès a été bien difficile à arracher tant il est vrai que personne ne voulait s'incliner dans cette rencontre à très gros enjeu.

Même si c'était évidemment une bonne chose d'avoir gagné le premier match, cela ne changeait pas grand chose dans les données du deuxième disputé hier. Car les Gothiques étaient condamnés à s'imposer s'ils ne voulaient pas partir en Anjou mardi avec le couteau sous la gorge.

Conscients de cet enjeu, ils attaquaient comme la veille pied au plancher et trouvaient rapidement l'ouverture. Bien lancé par Djelloul, Deschaume venait battre Rodrigue, le gardien angevin, de près.

Un but qui récompensait les efforts d'un joueur pas toujours épargné par la critique de certains supporters. Et un but qui mettait Amiens dans une position favorable.

Dominés en vitesse et en technique, les Ducs choisissaient alors de durcir un peu le ton. S'en suivit, là encore comme vendredi, quelques séances musclées. Mais à ce petit jeu c'est Angers qui perdait le plus. Martineau "pétait les plombs" et se voyait indiquer la direction des vestiaires.

Pour un effectif un peu court comme celui des Ducs, ce n'était évidemment pas une bonne affaire et les Gothiques débutaient le deuxième tiers avec la ferme intention de prendre le large. On crut qu'ils étaient en passe de le faire lorsqu'en supériorité numérique, Dubois décochait de la bleue un véritable missile qui frappait le poteau intérieur de Rodrigue avant de rentrer.

Moult rebondissements

A 2-0 et compte tenu de la physionomie du match, les Amiénois semblaient sur la voie royale. Mais c'était oublier qu'Angers est une équipe solide qui ne renonce jamais. Plus entreprenants, les Angevins réussissaient à réduire le score en profitant d'un mauvais changement volant des Gothiques. Pourtanel lançait Jokinen en break, et le Finlandais gagnait son tête à tête avec Mindjimba.

Ce but mettait de nouveau la pression dans le camp amiénois. Si les Gothiques se donnaient un peu d'air d'entrée de jeu dans le troisième tiers par un superbe tir de la bleue de Jodoin, ils n'eurent guère le temps de respirer. Trois minutes après en effet, ils se retrouvaient à trois contre cinq et la sanction tombait quasi immédiatement avec un tir en lucarne de Tuominen.

La moindre erreur en play-off se paie cash et les Angevins allaient s'en rendre compte peu après, à leurs dépens. Maurice Rozenthal venait "chiper" le palet à la défense angevine pour provoquer Rodrigue et gagner son duel.

Mais le mano à mano n'était pas fini dans ce match au couteau où l'on flirtait avec la mort. Angers toujours aussi combatif réduisait encore le score à sept minutes de la fin sur un tir de la bleue de Toronen, dévié par Rhéaume.

Dès lors, il n'y avait plus qu'un seul mot d'ordre dans le camp amiénois : tenir à tout prix ce succès si difficile mais si précieux.

Mission que les Gothiques parvenaient à remplir pour s'offrir maintenant, dans leur déplacement à Angers, un droit à l'erreur bien précieux.

Christophe Verkest

 

Retour aux articles de mars 2000

Retour à la liste des articles

Retour au sommaire