Ils l'ont fait

 

Article du Courrier Picard (6 avril 2000).

Humiliés mardi, les Gothiques ont superbement réagi hier en arrachant la victoire en prolongation grâce un but de Duclos. La série est relancée.

Dominés mardi soir, écrasés par une équipe rémoise dominatrice, les Gothiques ont réussi à inverser la tendance hier arrachant un succès particulièrement important pour la suite des événements.

Ce deuxième match ne ressembla d’ailleurs pas au premier dans son entame. Puisqu’alors que la veille il avait fallu attendre trente-quatre minutes pour assister au premier but (après les Flammes Bleues s’étaient rattrapées...), cette fois c’est après quatre minutes seulement que les Rémois ouvraient le score. Un "trois contre un" parfaitement joué par Zwickel qui alertait Paradis, le tir de ce dernier faisant mouche.

Avec un tel départ et compte tenu du naufrage de la veille il y avait de quoi être légitimement inquiet pour les Gothiques. D’autant que les minutes qui suivirent ce but furent particulièrement difficiles pour eux avec quelques très chaudes alertes sur le but de Mindjimba. Mais, on s’en était aperçu la veille, tout peut aller très vite dans un match de hockey et en quarante et une secondes les Amiénois réussissaient a inverser la tendance. C’est d’abord Ribanelli qui en prenant le rebond d’un tir de Djelloul trompait enfin Pietila (un but entaché d’un hors jeu préalable). Au beau milieu de la domination champenoise cela provoqua un moment de flottement dans l’équipe rémoise. Flottement fatal puisque lancé par Jokiharju, Vuoti grillait la politesse à la défense des Flammes pour venir tromper Pietila d’un coup de patte subtil.

Merci Duclos

Malgré la poussée rémoise qui suivit, les Amiénois réussirent à préserver leur avantage jusqu’au deuxième tiers. Une période qui se révéla être beaucoup plus équilibrée que la précédente avec des Gothiques qui avaient - la réussite aidant - retrouvé des couleurs.

Malheureusement ils perdaient Moyon, victime d'une entorse du genou et remplacé par Mille, avant de se faire remonter au score. Un but non valable, le palet n’ayant pas franchi la ligne, mais accordé par l’arbitre sur indication de son juge de ligne, à quinze mètres du but amiénois au moment de l’action !

Malgré ce coup du sort, les Amiénois ne perdaient pas pied et se montraient plusieurs fois menaçants - mais sans succès - sur le but rémois.

A 2-2 à l’appel de l’ultime période, le troisième tiers s’annonçait crispant. Il le fut. Et quand Reims réussit à repasser devant sur une échappée de Paradis, Amiens répondit du tac au tac grâce à Pousse qui reprenait victorieusement une passe de Maurice Rozenthal, Vexés par la déroute du premier match et conscients de l’énorme enjeu de ce match, les Champions de France ne voulaient pas abdiquer.

Ils continuaient d’ailleurs à faire largement jeu égal avec leurs adversaires. Et comme rien ne devait plus être marqué dans ce match, il fallait avoir recours à la prolongation "mort subite", un exercice qui ces dernières saisons en play-off ne sourit pas vraiment aux Amiénois. Mais les mauvaises séries sont faites pour avoir une fin et après cinquante-neuf secondesseulement, Duclos réussissait à pousser dans le but rémois un palet qui traînait. Un but qui change tout...

Christophe Verkest

 

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