Un match fou, fou, fou !

 

Article de la Voix du Nord (11 avril 2000).

Pour leur dernier match de la saison, les hockeyeurs du HGD caressaient encore un ultime espoir de se hisser dans le carré d’as de la nationale 1. En rendant visite à une équipe de Mulhouse qui se savait déjà qualifiée pour les demi-finales, les corsaires entendaient surtout finir sur une bonne note, histoire de prouver qu’ils méritaient mieux que cette frustrante sixième place, eux qui avaient fait jeu égal avec les ténors : Briançon, Villard, Mulhouse ou Brest.

Ce qui est sûr, c’est que la vingtaine de supporters dunkerquois qui avaient fait le déplacement en Alsace pour encourager les "bleu et blanc" ne sont pas prêts d’oublier cette rencontre complètement folle. Bien peu d’entres eux en effet auraient misé sur un match nul, quand, après la demi-heure de jeu , les nordistes étaient déjà menés 6-0 par les scorpions.

C’était sans compter sur les ressources morales hors du commun des équipiers de Fred Nilly qui allaient alors inverser complètement le cours de la rencontre en inscrivant sept buts d’affilée !

<< Les Mulhousiens nous ont pris à la gorge dès le début du match et nos joueurs ont été complètement surpris. En quelques minutes, l’orage s’est abattu sur nous. Les Mulhousiens ont de bons buteurs dans leurs rangs. C’est une grosse cylindrée du championnat avec un budget double du nôtre et deux entraînements par jour. Pourtant, menés 6-0, avec beaucoup de fierté et de courage, les Dunkerquois ont relevé la tête >>, raconte William Suray, le responsable des joueurs du HGD.

Bien que gênés par un jeu rude et très agressif des Mulhousiens, Philippe Tanghe et ses camarades prirent petit à petit l’emprise sur la partie, profitant de nombreuses pénalités sifflées par l’arbitre contre les locaux. Dominateurs sur l’ensemble du match, comme le prouve le nombre de tirs cadrés, les corsaires finirent par jeter un froid parmi le nombreux public Mulhousien quant, à la 52è minute, ils prenaient enfin l’avantage 6-7.

Un retournement de situation que l’on devait aux buteurs Dunkerquois : Boschetti, Thomas, Péna, Orebrandt et surtout Weinmark, qui, avec 3 buts, concrétisait le sursaut d’orgueil d’un collectif nordiste en pleine révolte.

Malheureusement pour les corsaires, comme ce fut trop souvent le cas cette saison, ils ne purent conserver cette avance chèrement gagnée et ils virent Mulhouse égaliser à seulement 4 minutes de la fin : 7-7. A ce moment, les visiteurs jetèrent toutes leurs forces dans la bataille pour essayer d’arracher ce but de la victoire. En vain...

Les Dunkerquois terminent donc le championnat à la cinquième place ex-æquo avec Epinal, avec seulement huit défaites en vingt-huit rencontres.

Jean-Luc Descheyer

 

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