Les regrets au bout de l'effort

 

Article du Dauphiné Libéré (16 avril 2000).

Patinoire municipale de Villard-de-Lans, Villard bat Mulhouse 4-2 (2-0, 0-2, 2-0).

Arbitres M. Savaria assisté de MM. Vericel et Ranzoni. Spectateurs : 1100 environ.

Buts pour Villard : 2' 52 Goncalves (Wilen, Lapointe) sup num ; 17' 06 Negro (Turgeon) ; 52' 25 Girard (Negro) sup num ; 53' 13 Billiéras (Turgeon) sup num.

Buts pour Mulhouse : 23' 30 Turcotte ; 33' 31 Richard (David, Trebaticky).

Tirs cadrés : Villard 36, Mulhouse 18.

Pénalités Villard 20 minutes, Mulhouse 18 minutes.

Villard avait réussi un premier tiers encourageant, qui permettait d'envisager un improbable renversement de situation. Mais le réalisme des Mulhousiens, pourtant privés en cours de rencontre de leur gardien titulaire, acheva les ultimes espoirs isérois.

C'est dans une grosse ambiance que débute cette rencontre retour des demi-finales. Après seulement 55 secondes de jeu, Goncalves prend une première chance. Les Ours multiplient les occasions par Lapointe et Borgnet notamment. Dès la première supériorité numérique, les Isérois se font plus pressants. Lapointe récupère un palet sur la ligne bleue, désaxe Wilen qui serre à gauche Goncalves. Le lancer du poignet du junior fait mouche (1-0, 2' 52). La domination des Alpins est totale. Il faut attendre la cinquième minute pour voir Dumenil solliciter Favarin de loin. Les Ours mettent une grosse pression sur la cage de Neckar mais n'arrivent pas à tirer profit d'une nouvelle supériorité.

Au fil des minutes, les Alsaciens arrivent mieux à canaliser les débordements locaux. Les Ours portent le débat dans les bandes, ce dont fait les frais Boirin, qui sort temporairement sur blessure. Les Ours tuent une pénalité et repartent de l'avant. Neckar sur une action de jeu semble se blesser. Negro a vu le gardien visiteur en difficulté ; le Villardien exploite un travail de Turgeon devant le but pour doubler la marque (2-0, 17' 06). Neckar sort définitivement de la glace touché aux adducteurs. Sur la lancée, Turgeon et consorts frappent des cages vides qui s'offrent à eux. La suite va nous montrer que les Ours vont longtemps regretter ces occasions ratées mais en ayant remonté deux buts dans la première période, ils entretiennent l'espoir de la qualification.

Grâce à un pressing posé plus haut, les visiteurs gênent les locaux dans leurs sorties de zone. Les Alsaciens sont revenus plus déterminés. Turcotte récupère le palet en zone neutre, part sur l'aile droite et trompe Favarin (2-1, 22' 30). Les Alpins s'énervent et prennent des pénalités. Ils se tirent néanmoins d'une double infériorité. Les Ours bénéficient eux aussi d'une supériorité numérique sans résultat. Bellier reprend le chemin des prisons. Cette fois-ci Richard après un siège en règle du but de Favarin shoote de la bleue et égalise (2-2, 33' 31).

Les Ours sont atteints et leurs réactions se font plus sporadiques, Lapointe de loin tente bien de relancer la machine mais le ressort semble cassé. En ayant encaissé deux buts dans la seconde période, Les Ours voient s'envoler leur doux rêve de finale.

Dans la dernière période, les locaux se ruent sur la cage de Wyss. Turgeon essaie de reprendre un rebond sans réussite. Les Alsaciens provoquent les Ours. Les Villardiens essaient bien de jouer leur dernière chance mais les Mulhousiens sont solidement campés sur leurs lignes arrières en appliquant le système défensif à quatre. Les minutes s'égrènent et le spectre de l'élimination apparaît de plus en plus nettement. Les esprits s'échauffent. Boccard et Vaillant en viennent tristement aux mains. Grâce aux pénalités, Girard retrouve le chemin des buts d'un gros lancer frappé (3-2, 52' 43).

L'espoir renaît d'autant que Turgeon contourne la cage de Wyss et marque enfin. Il reste six minutes aux Villardiens pour refaire leurs deux buts de handicap. Mais les Scorpions tuent une pénalité dans la fin du match. La chose semble entendue, d'autant que les visiteurs obtiennent une prison pour un grossier surnombre villardien. Villard-de-Lans vient de laisser échapper une finale pourtant largement à sa portée, alors que franchement les Mulhousiens ne se sont pas montrés supérieurs à eux. De quoi nourrir bien des regrets...

Cyril Mayousse

 

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