Grande saison, petite fin

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (24 avril 2000).

Les Scorpions mulhousiens ont raté leur fin de saison. En finale, ils ont craqué devant une grande équipe de Brest. Mais, déjà se prépare l'édition suivante.

<< Oh les gars ! On écoute. Merci pour cette saison. Merci d'être vice-champion de France. Merci d'avoir travaillé dix mois durant. Je suis très fier de vous. Merci les gars. >> Le HC Mulhouse vient d'encaisser sa plus lourde défaite de la saison, en finale retour du championnat. Ce qui n'empêche pas Pascal Ryser, le coach, de féliciter ses Scorpions. En aparté, il ajoute : << On est la deuxième équipe de France. Même si on vient de perdre un match assez rapidement, il faut s'en souvenir pour tenter de faire mieux la prochaine fois. >>

<< Plus fort l'an prochain >>

Rendez-vous est déjà pris : << Je ne pensais même pas qu'on serait en finale cette saison, ajoute le président, Claude Bauer. On repartira encore plus fort la prochaine. L'objectif sera de gagner la finale... si possible. >> Car il y aura toujours Brest en N1. Au moment où le club armoricain va changer de patinoire - l'an prochain, les Albatros joueront sur une aire de jeu transitoire, avec une capacité d'accueil de seulement 400 spectateurs -, il semble improbable qu'ils acceptent de retrouver l'Élite dès l'an 2000-2001. Alors, pour cette édition, Mulhouse devra se renforcer. Histoire d'arriver en finale sans une telle cohorte de blessés.

<< On va se renforcer >>

<< Pour cela, on doit pouvoir faire plus tourner notre effectif, poursuit le président. Quand on regarde Brest, ils étaient à vingt. Nous, à peine à quinze au complet. Comme chaque année, on va se renforcer, essentiellement le secteur défensif. On gardera le plus gros et on construira autour. Je veux qu'on garde l'esprit "scorpion". Notre problème est qu'on n'a ni les moyens budgétaires de Brest, ni la formation des clubs alpins. On essaiera, je pense, d'aller chercher des juniors Élite du côté de Saint-Gervais, Megève ou Villard, plus quelques grosses carrures pour encadrer. Mais le budget restera le même. Le plus des collectivités locales, je veux le garder en trésorerie. >>

<< Pas si nuls >>

Tout ceci pour faire mieux que samedi soir : gagner cette finale. Ou, tout du moins, ne pas subir une telle déroute : 3-0 au bout de 5', 5-1 après dix minutes, 7-1 au bout du premier tiers-temps, 12-4 au coup de sifflet final. << Cinq shoots, trois goals pour commencer ! Que dire de plus ? C'est ça le hockey >>, tente d'expliquer Pascal Ryser. A Brest, ils ont l'expérience. Ils savaient qu'ils devaient tuer le match de suite pour se mettre à l'abri. De notre côté, on savait qu'on devait tenir, surtout à ce moment-là. Après ça, on doit remonter. Mais on ne l'a pas fait... Enfin, dans les deux derniers tiers, on n'a pas été si nuls que ça. >> A un moment où, hélas, il n'y avait plus rien à espérer. Échaudé au match aller, bousculé pendant 58' à Mulhouse, Brest s'est méfié.

Le match de trop

Et, sur sa patinoire - légèrement plus petite qu'à l'Illberg, ce qui ne réussit jamais aux Scorpions -, cette équipe a lâché son meilleur hockey. Aidé en cela par une défense mulhousienne étrangement absente. Comme si ce match était de trop. Physiquement et mentalement. Telle une goutte d'eau qui fait déborder le vase... << Il faut se rendre à l'évidence. Ce soir - samedi -, on a perdu contre plus fort que nous >>, conclut Pascal Ryser. Mais qu'aurait fait Brest sans cette "aide" providentielle ?

Serge Bastide

Ce mercredi 26 avril, à 18 h 30, le club fêtera sa 2è place, à la patinoire de l'Illberg.

 

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