Lutte pour le maintien

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (29 avril 2000).

L'équipe de France tentera de préserver sa place au sein de l'élite lors du Mondial A, organisé à Saint-Pétersbourg.

Cette lutte pour le maintien constitue le lot annuel des "Bleus" depuis leur accession au plus haut niveau, en 1992. Une fois encore, la tâche s'annonce ardue pour les hommes de Stéphane Sabourin, l'entraîneur canadien de la sélection nationale, opposés à la Russie, à la Suisse et aux États-Unis lors de la première phase, dans le groupe D. Le dernier disputera la poule pour la relégation. La Russie, favorite pour le titre, sur ses terres, est hors de portée, la Suisse, en nets progrès, avait étrillé la France l'an dernier à Oslo (6-0) et les États-Unis comptent quelques joueurs de NHL dans leurs rangs. L'équipe de France se souvient toutefois qu'elle avait créé la surprise face aux Américains (3-1), il y a deux ans à Zurich. Une fois de plus, les "Bleus", quinzièmes et avant-derniers l'an passé, miseront sur leur remarquable esprit de corps, dans le sillage de Philippe Bozon, l'ailier de Lugano, leur leader charismatique, le talent du gardien Cristobal Huet et leur allant offensif. Mais la défense apparaît toujours aussi friable.

Sauf exploit...

Le maintien dans le groupe A apparaît pourtant essentiel pour l'avenir du hockey français, pratiquement exsangue, à l'heure où près de la moitié des clubs du championnat Elite (Amiens, Anglet, Lyon et Chamonix) sont en dépôt de bilan. Sauf exploit contre la Suisse ou les États-Unis, les "Bleus" devraient affronter l'Ukraine, l'Autriche ou l'Italie et le Japon ou la Norvège lors de la deuxième phase. Le dernier sera relégué dans le groupe mondial B. Avec une équipe composée pour moitié de joueurs de la NHL, dont l'attaquant vedette des Florida Panthers Pavel Bure, la Russie possède, a priori, les meilleures chances de reconquérir un titre qui la fuit depuis 1993. La République tchèque, sacrée l'an passé, mais privée de la plupart de ses vedettes de la NHL, misera sur quelques valeurs sûres, tels les attaquants Robert Reichel et Jiri Dopita ou le défenseur Frantisek Kucera.

De solides arguments

La Finlande, toujours placée, présente de sérieux arguments offensifs, avec les Peltonen, Lind et autres Kallio. La Suède demeure un sérieux candidat au podium, malgré des résultats en dents de scie au cours de ses matches de préparation. Le Canada, enfin, constitue l'inconnue. Le parcours de l'équipe au maillot à la feuille d'érable dépendra, en bonne partie, du nombre de joueurs de NHL dont elle pourra disposer en dernière minute. Logiquement, la sélection canadienne devrait trouver son homogénéité au fil des matches.

 

Retour aux articles d'avril 2000

Retour à la liste des articles

Retour au sommaire