Le HC Caen cherche des soutiens financiers pour le prochain exercice

Le succès arrive, les sponsors tardent

 

Article de Ouest France (10 mai 2000).

Le HC Caen a réalisé la plus belle saison de sa jeune histoire. Le visage que présentera le club pour sa première expérience européenne est cependant encore flou. Notamment en raison du désengagement de Bayer, bailleur principal.

Voilà deux mois, le palmarès du HC Caen se limitait à un titre de champion de France de N1A. Depuis, les Léopards ont empoché la coupe de France, atteint la finale du championnat.

Une mauvaise nouvelle est pourtant tombée ces jours derniers. Bayer, donateur généreux, va ramener ses subsides de 2,2 millions de francs à 0 franc, se lançant dans la voile. << Pour le moment, leur désengagement est total >>, commente Jean-Jacques Hascoët, le président caennais. << Je suis déçu et surpris par cette décision avoue Heikki Leime, le coach. Nous avons eu des résultats, nous avons tout donné, nous jouerons en coupe d'Europe. L'an prochain le hockey passera à la télé, tout a été fait pour qu'il n'y ait plus de dépôt de bilan et que le championnat soit plus sérieux. Mais ce sont les affaires... >>

Les dirigeants caennais, forts de l'intérêt qu'ont suscité les performances de leurs joueurs, ont noué des contacts avec plusieurs partenaires. Parmi eux, bien entendu, la Ville de Caen, dont la subvention se portait cette année à 1,8 million. << J'ai rencontré le maire Jean-Marie Girault reprend Hascoët. Il m'a dit qu'un effort serait fait pour nous soutenir. >>

Le montant de la subvention ne devrait pas être déterminé avant plusieurs semaines. La période du recrutement s'ouvre donc sans que le HCC sache de quelle enveloppe il disposera non seulement pour attirer des joueurs, mais aussi et surtout pour garder ceux qui ont donné satisfaction... << Presque tout le monde a envie de rester, assure Heikki Leime. Mais il est difficile de demander à chacun de patienter jusqu'au mois de juin pour obtenir une réponse. Les gars, et je les comprends, n'ont pas envie de laisser passer trop d'autres offres. >>

Caen est bien placé pourtant sur l'échiquier du hockey français. La plupart des clubs seront soumis à un contrôle strict de leurs finances. Mais si les offres tardent à tomber sur les portables des joueurs, où seul Provencher est encore lié contractuellement à Caen, il faudra ratisser large et vite cet été pour rebâtir, avec les risques que cela comporte. Faute d'assurance, certains ont déjà choisi de plier leurs bagages, sans joie excessive d'ailleurs. Monsieur Kaï Rautio, un des meilleurs joueurs du championnat, sera coach-assistant en ligue élite finlandaise l'an prochain.

Rautio, Ollila et Mikkonen partent

Jukka Ollila, son brillant mais discret compatriote, a pour sa part été enrôlé en Allemagne. Quant à Mikkonen, lui aussi fera ses bagages, mais cela chagrine moins Leime : << Mika Paananen, chercheur en université, tente d'obtenir une nouvelle autorisation pour s'absenter encore un an, et revenir à Caen. Juha Virenius, Ari Lehmusvuori, Jouni Lahtinen sont prêts à signer de nouveau ici. Idem pour Melong. >> Côté français, Filippin et Bachet, les internationaux, seront courtisés, alors que Leroy, Brice et Luc Chauvel pourraient renouveler leur engagement. Rémi Caillou, le gardien n°2, hésite. Reste à savoir ce que fera... Heikki Leime.

<< Je veux rester ici à certaines conditions. Celle notamment d'avoir une équipe compétitive pour jouer au moins le milieu de tableau. Et essayer d'aller plus haut. >> Leime a également proposé ses services à la Fédération française pour encadrer une équipe de France, celle des 20 ans ou 18 ans. Il attend aussi cette réponse pour se déterminer. Car les propositions ne manquent pas. Leime est entre autre convoité par un club allemand. Mais s'il dispose des outils suffisants pour la prochaine saison, il restera à Caen poursuivre son ouvrage.

 

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