Une étoile noire chez les Scorpions

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (13 août 2000).

Julien Labat a effectué toute sa formation au CSG Strasbourg. Il arrive cette saison au HC Mulhouse pour progresser et confirmer un talent qui lui a permis d'être sélectionné à une dizaine de reprise dans les équipes de France de jeunes.

<< Mes qualités ? Je préfère parler de mes défauts ! il faut encore que je progresse dans de nombreux domaines, par exemple les sorties, parfois hasardeuses ! C'est pour cela que j'ai signé à Mulhouse. >> Julien Labat, 21 ans, s'est engagé pour une saison avec le club haut-rhinois, quittant le CSG Strasbourg où il a fait toutes ses classes. << Quand les dirigeants mulhousiens m'ont contacté, je n'ai pas hésité. Ils me proposaient la même chose qu'à Strasbourg en termes de temps de jeu, à savoir un rôle de doublure. Et j'espère apprendre beaucoup auprès de François Neckar. J'ai donc signifié mon congé aux dirigeants de l'Étoile Noire et je suis venu ici. >>

Le sens du spectacle

Rapidement adopté par ses nouveaux coéquipiers, Julien a disputé l'intégralité de la rencontre face à Bâle, premier match amical des Mulhousiens. Des débuts quelque peu difficiles, avec neuf buts encaissés. << Jusqu'à la fin du deuxième tiers, ça allait, après, j'ai été moins performant, deux ou trois buts sont pour moi. Je manque encore de condition physique, mais cela ne peut aller qu'en s'améliorant. Et puis je n'ai pas pu donner beaucoup de consignes à mes défenseurs. Je n'ai pas non plus eu l'occasion de participer à mon jeu préféré, les un-contre-zéro (défenseurs), ou les deux-contre-un. J'aime bien tout ce qui est spectaculaire. >> Pascal Ryser, le coach, ne s'y trompe d'ailleurs pas, quand il affirme : << Julien est un bon gardien, ce qu'il a fait à Strasbourg le prouve. >> Et puis à sa décharge, il n'a toujours pas reçu son équipement et évolue avec un gant et une crosse qui ne sont pas les siens. Pas idéal pour éviter les rebonds et soigner la relance. << La commande est partie, j'attends... >>, soupire l'ancien international.

Quelle chaleur !

L'équipe de France, que Julien Labat ne désespère pas de retrouver un jour. International cadet, junior, espoir, en équipe "Nord" ou "A", il n'a plus été appelé depuis deux ans. << La sélection, cela passe par des lignes de stats. Il faut jouer, de préférence dans un club ambitieux. Mais pour l'instant, je n'y pense pas trop. Je n'ai pas de plan de carrière. J'ai signé ici pour un an, la première division est d'un très bon niveau, la compétition est même plus intéressante qu'en élite, où il y a finalement peu d'équipes. Après, on verra >>. Et en attendant de voir, Julien a repris le chemin de l'entraînement, sur une patinoire de Mulhouse qui l'a surpris à son arrivée. << C'est incroyable comme il fait chaud ici. Sous le masque, c'est presque insupportable... >>

 

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