Le conflit patine...

 

Article de L'Est Républicain (27 septembre 2000).

Les représentants de la FFSG attendent que les arbitres en grève reprennent le travail avant d'entamer une négociation. Les arbitres, eux, veulent que la Fédération fasse le premier pas. Compliqué...

EPINAL - Le bras de fer a débuté quelques jours avant la reprise des championnats. Les arbitres, qui revendiquent le maintien de leur Ligue (la LNAF, Ligue Nationale des Arbitres de hockey Français), avec les mêmes statuts qu'auparavant, ainsi qu'une revalorisation de leurs indemnités kilométriques, ne se déplacent plus. Depuis deux semaines, date de la reprise des championnats, en Elite, N1 et N2, les matchs se disputent sans arbitres officiels. Les clubs appliquent le règlement qui stipule qu'en cas d'absence de l'arbitre ou de l'un des deux juges de lignes convoqués, les dirigeants présents doivent s'entendre sur la désignation d'un remplaçant. Généralement, ce sont deux joueurs qui sont désignés (deux arbitres sur les trois suffisent pour que la rencontre ait lieu). Certains clubs ont fait appel à d'anciens arbitres, d'anciens joueurs, d'autres ont demandé aux entraîneurs... Lors de la première journée, deux matchs n'ont pas pu se dérouler, faute de candidats ( Villard - St Gervais, en N1 et Besançon - Toulon, en N2 ). La majorité des clubs ont préféré opter pour une solution a priori transitoire (et pas toujours impartiale) mais qui risque fort de durer. Les deux parties restent en effet campées sur leurs positions.

<< Une solution durable mais raisonnable >>

Du côté de la LNAF, Gérard Colléoni, président de l'association, explique : << La LNAF regroupe 99% des arbitres. Son but est de rendre leur désignation aléatoire et de conserver l'objectivité nécessaire. Lorsque nous avons voulu renouveler nos statuts, nous nous sommes aperçus que la LNAF n'existait plus. Quelqu'un s'est chargé de nous faire disparaître... Le deuxième point concerne les indemnités kilomètriques. Le remboursement est de 1.77 F du kilomètre depuis 7 ans. Ce que nous souhaitons est de l'ordre de 2.10 F >>.

Gérard Colléoni vient donc de lancer une procédure d'urgence au CNOSF, seule instance appelée à intervenir dans ce genre de conflit. << Mais si la FFSG (NDLR. Fédération Française des Sports de Glace) veut négocier, il suffit de nous inviter autour d'une table et les arbitres seront désignés dans les deux heures qui suivent... >>

Simple en apparence. Pas si évident, à l'écoute des représentants de la FFSG, et notamment de Jean Louis Millon, vice-président de la CSNHG ( Commission Sportive Nationale de Hockey sur Glace ) : << Ce qu'on leur demande d'abord, c'est qu'ils reprennent le travail. Après on pourra discuter... Ensuite, la LNAF était jusqu'alors affiliée à la FFSG de la même façon qu'un club de hockey, ce qui n'était pas très clair, légalement. Cette association gardera son autonomie mais, comme organe déconcentré de la Fédé. Les arbitres n'y pourront rien, c'est une mesure qui a été votée et adoptée lors de l'AG de janvier 2000... Pour ce qui est des indemnités, comme les frais d'arbitrage d'ailleurs, nous voulons trouver une solution durable mais raisonnable... On est en train de s'apercevoir que les arbitres français étaient les mieux payés d'Europe... Sans compter les remboursements accordés à trois arbitres qui viennent dans la même voiture... >>

Dans le souci de trouver une solution rapide, Jean Louis Millon a reçu hier à Paris, non les représentants des arbitres, mais les dirigeants de clubs évoluant dans chacune des divisions concernées. Des dirigeants qui en majorité, estiment que les frais d'arbitrage sont trop élevés. Par exemple à Epinal, 85000 F pour 15 matchs.

 

Création d'une commission

Article de L'Est Républicain (28 septembre 2000).

EPINAL - Face à la situation de crise due à la grève des arbitres, le président de la FFSG, Didier Gailhaguet, les présidents des commissions sportives de hockey masculin et féminin, ainsi que les représentants de clubs évoluant dans les divisions concernées (Elite, N1, N2) se sont réunis. Conformément aux statuts de la FFSG, les commissions sportives nationales travaillent à la mise en place rapide d'une commission fédérale d'arbitrage (CFA). Sa création sera soumise à l'approbation du bureau exécutif de la FFSG, du 5 octobre 2000. Avec pour attribution, la formation, le mode de désignation des arbitres et les modalités d'indemnisation.

Par ailleurs, la FFSG confirme que chaque arbitre est à ce jour, libre de se licencier, soit dans un club affilié à la FFSG, soit directement à la FFSG.

 

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