<< Pouget ne viendra pas >>

 

Article du Dauphiné Libéré (12 octobre 2000).

Le directeur sportif des Brûleurs de Loups, Jean-Philippe Lemoine, le regrette, mais la venue de Christian Pouget n'entre pas, pour l'instant, dans les moyens du club.

Chamonix liquidé, plusieurs (bons) joueurs se trouvent sur le marché. Parmi eux, une figure du hockey tricolore, le Gapençais Christian Pouget. L'ancien partenaire de Philippe Bozon à Mannheim (Allemagne), et longtemps tête d'affiche de l'équipe de France avec ce même Bozon et... Lemoine, a émis le souhait de rejoindre Grenoble. Il avait déjà été approché en mai dernier, mais il avait préféré rester à Chamonix où il possède une maison. << J'espère qu'ils pourront rapidement trouver une rallonge à leur budget, car j'ai hâte de rejouer pour mon ancien club où j'ai beaucoup d'amis. Si je dois revenir en élite, ce sera à Grenoble et nulle part ailleurs >> a-t-il confié au journal "L'Équipe" mardi.

Un appel du pied on ne peut plus clair, auquel répond Jean-Philippe Lemoine : << Malheureusement, nous n'avons pas les moyens de nous offrir Pouget. Nous ne pouvons pas nous permettre d'alourdir la masse salariale par un nouveau salaire. Nous avons tenu le même discours à Stéphane Gachet qui n'est pas salarié. Et nous refusons de spéculer sur l'arrivée d'un nouveau sponsor qui serait attiré par la venue de Pouget. Pour autant, la porte n'est pas fermée si nous trouvons une solution. Mais, pour l'heure, ça me paraît inconcevable >>.

Nul ne se plaindra de la sagesse dont fait preuve le club. Seulement, du point de vue sportif, une pointure comme Pouget n'aurait pas été de trop pour une équipe qui manque d'un buteur et d'expérience. Car, après la défaite à Caen, Grenoble se retrouve cette fois en fâcheuse posture, engoncé à l'avant-dernière place, et en retard sur des prévisions qui doivent l'amener autour de la cinquième place en fin de saison. << Je ne suis pas déçu des performances de l'équipe pour l'instant, commente Lemoine. Cette équipe a besoin de temps pour s'affirmer et, surtout, de jouer 60 minutes et non par à-coups, avec ces passages à vide qui lui sont fatals. Le problème n'est pas collectif, puisque les joueurs sortent bien de la zone et se créent de nombreuses occasions. Le système n'est pas en cause, c'est la finition qui ne va pas, car avant-hier à Caen, nous avons encore loupé trois face-à-face avec le gardien qui a été exemplaire, tandis que le nôtre n'a pas passé une bonne soirée >>.

Exempts samedi, les Grenoblois travailleront pour trouver le déclic salvateur, avec des aménagements de ligne à prévoir. Si Gachet a joué mardi, à la place de Borgnet (qui arbitrait), rien ne semble figé.

Jean-Benoît Vigny

 

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