Piquemal sur le carreau

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (12 septembre 2000).

Mardi dernier, ses coéquipiers s'entraînaient tout à fait normalement après leur belle victoire face à Nantes. Karl Piquemal, quant à lui, était simple spectateur. Un spectateur attentif, dont l'inactivité pourrait se prolonger. Dimanche matin au réveil, il a ressenti une douleur dans le bas des abdominaux. La douleur étant persistante, il a décidé de contacter le staff médical du club. Et le verdict est tombé, implacable. Début de pubalgie et arrêt total pour un mois. << Le médecin a peut-être voulu me faire peur pour éviter que je remonte sur la glace immédiatement si la douleur disparaît >> disait-il mardi. D'après les dernières estimations le délai fixé le premier jour sera le bon. Tout au moins pour la glace puisqu'il a pu reprendre le vélo. Délai auquel il faudra ajouter le temps nécessaire à la remise en forme. << Si j'arrête un mois, il faudra quinze jours pour revenir dans le rythme. Ce sera long, très long. >> indique l'attaquant scorpion. Mais Pascal Ryser a été très clair. En prévision des playoffs, il ne prendra aucun risque avec son joueur.

Out pour un mois

Karl est tout à fait conscient du fait que sa blessure tombe "au bon moment". Leader incontesté de sa poule, son équipe peut plus facilement se passer de lui qu'en pleine période de playoffs. Ce qui n'empêche pas une énorme déception chez le joueur. << Il est toujours dommage de se blesser, d'autant que la préparation s'est effectuée sans le moindre souci. Les voir s'entraîner et être assis sur le banc, c'est très dur. Sans parler des matchs. >> Il aura la possibilité de s'en rendre compte samedi face à Dijon. En effet, en accord avec son entraîneur, il n'a pas fait le déplacement de Cholet comme il l'avait prévu. Mais il sera là samedi. << J'arriverai à la même heure que les autres et tout se passera exactement comme si je jouais. >>

Toujours présent

En attendant il passe déjà à la patinoire une bonne partie de son temps. << Je m'occupe des tâches administratives pour les jeunes et j'assiste aux entraînements de mes coéquipiers. Je ne veux pas rester à me morfondre chez moi. >> En plus d'être joueur chez les "grands", Karl est également coach chez les petits. << Je ne peux pas m'occuper des séances de glace, mais je suis là pour superviser le tout. Il est important de ne pas perdre le contact. >> Samedi, il vivra le match avec émotion. << Si on gagne je regretterais de ne pas participer à la fête. Si on perd, je me dirais que j'aurai pu apporter quelque chose à mes potes. >> Cruelle situation. Plus cruel encore, Karl vient de recevoir ses nouveaux patins et ne pourra pas les essayer avant son retour. << Je vais les essayer devant la télé mais cela ne sera pas la même chose >> lâche-t-il pour terminer. Preuve qu'il accepte son sort avec le sourire. Il n'a pas vraiment le choix.

 

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