Le coup passa si près

 

Article du Courrier Picard (18 octobre 2000).

A Amiens, Amiens bat Grenoble 5 buts à 3 (0-0, 2-2, 3-1) Arbitres MM. Testu, Carrencotte et Bernard. 2800 spectateurs environ. Buts pour Amiens : 22'14" Gras (Maurice Rozenthal, Dubois) ; 39'05" Burakowsky (Chiasson, Dewolf) ; 52'42" Maurice Rozenthal (Paillet, Gras) ; 54'13" Burakowsky; 58'38" Burakowsky Buts pour Grenoble : 22'48" Fougère (Koïvisto, Nokkosmäki) ; 29'27" Boccard (Fleutot) ; 45' 39 Lepers (Fleutot, Boccard). Pénalités pour Amiens 8 minutes, Grenoble 12 minutes.

Grenoble peut se vanter d'une chose : elle est l'équipe qui attire le plus de monde au Coliseum d'Amiens. En attendant évidemment le voisin rouennais, l'enceinte picarde a en effet enregistré hier sa plus belle affluence de la saison. Souvenirs d'anciennes joutes musclées et passionnées, intensité que le match d'hier n'a pas atteinte même s'il a tenu ses promesses et qu'il a été indécis jusqu'au bout.

Le premier tiers fut très équilibré et le jeu relativement débridé. Toutefois, cette relative liberté laissée aux attaquants ne permit pas pour autant d'ouvrir le score malgré les occasions offertes aux deux camps, les Grenoblois ayant le mérite dans cette période de "tuer" trois punitions sans grand problème, la supériorité numérique n'étant pas, il est vrai, une grande spécialité amiénoise.

La deuxième période allait être beaucoup plus mouvementée avec quatre buts inscrits, deux de chaque côté. Ce sont les Amiénois qui ouvraient les premiers le feu. En infériorité numérique, ils récupéraient le palet grâce à Maurice Rozenthal et c'est Gras qui venait surprendre Rolland au premier poteau. Mais tout à leur joie, les Gothiques oublièrent qu'ils n'en avaient pas fini avec leur infériorité et, parfaitement alerté par Nokkosmäki, Fougère venait égaliser au deuxième poteau. Disciplinés et patients, les Brûleurs de Loups faisaient mieux que de résister et plaçaient des contres précis. Et c'est sur l'un d'eux, un "trois contre deux" très bien mené, que Boccard devait donner l'avantage à Grenoble. Un avantage que les Grenoblois avaient bien en main pour terminer le tiers d'autant qu'ils évoluaient en supériorité numérique dans la dernière minute. Mais une fois encore, ils se faisaient surprendre sur cette phase de jeu, Chiasson en contre adressait une passe que Burakowsky reprenait au deuxième poteau. Le but assassin par excellence.

Mais un but dont les Grenoblois surent rapidement se remettre en reprenant l'avantage dès le début du troisième tiers grâce à Lepers dont le tir à la bleue traversait une forêt de joueurs pour surprendre Mindjimba. Mais il était dit que ce match devait être riche en rebondissements et les Amiénois parvenaient à égaliser grâce à un rebond pris par Maurice Rozenthal. Les Grenoblois venaient de laisser passer leurs chances et ils se faisaient piquer le palet par Burakowsky, l'attaquant suédois d'Amiens catapultant la rondelle sous la transversale de Rolland. Le même Burakowsky allait ensuite définitivement assurer le succès picard en réussissant à marquer, d'un lob original, un cinquième but dans la cage vide. Un peu dur pour des Brûleurs de Loups qui avaient bien joué le coup pendant presque 55 minutes. Mais il y en a soixante dans un match de hockey.

Christophe Verkest

 

Retour aux articles de octobre 2000

Retour à la liste des articles

Retour au sommaire