Littoralement fou

 

Article de Sud-Ouest (26 octobre 2000).

Reims - Anglet 6-4 (0-3, 5-0, 1-1)
Arbitres : M. Durand assisté de MM. Bataillie et Hauchart.
Spectateurs : 400 environ.
Pour Anglet : 22 minutes de pénalité, buts d'Amsellem (08'07", assisté de Vorobel), d'Izaguirre (08'26") et de Larroque (11'52", assisté de Dostal, et 49'46", assisté de Vorobel).

Le Tchèque Dostal en prison depuis la seizième seconde, Reims débutait naturellement en position de force. Mais une fois la pénalité tuée, l'Hormadi prenait les choses en main. Le Slovaque Vorobel venait d'abord buter sur Hätinen, puis passait les bras et la crosse devant Pousset et lançait au ras du cadre. Reims essayait bien de profiter de l'absence temporaire de Larroque pour reprendre l'ascendant mais Loïc Sadoun, en position de conclure, oubliait le puck. Ce que ne faisait pas Amsellem, seul au deuxième poteau, et qui poussait la rondelle en lucarne (8 mn 7).

Sur la remise en jeu, les Flammes bleues laissaient partir en break Izaguirre et l'Espagnol de travailler à droite, à gauche, avant de loger le palet et le gardien au fond de la niche (8 mn 26). Mais Bocquaine n'avait pas tout vu : à quatre Rémois contre quatre Angloys, Larroque ajoutait une couche de glace sur les plaies ouvertes du HCR (11 mn 52). Et le Finlandais Lapinkoski était tout près de faire mieux qu'à Angers où l'Hormadi menait 4-0 à l'issue du premier quart d'heure.

Autant les Ducs devaient se révolter autant les Flammes bleues n'étaient pas partis pour. Sur power play pourtant Marcelle reprenait victorieusement un shoot de Brunelle relâché par Raymond (22 mn 8). Archambault et Izaguirre revêtaient alors l'habit des chiffonniers mais le Canadien écopait de la peine la plus lourde (2 + 2 + 10) et était emprisonné pour... retard de jeu.

Mais Anglet était puni pour le même motif et comme la geôle contenait déjà Perez et Baldris, Reims s'offrait une double supériorité numérique. Si Vorobel, Carry et Dimet tenaient la baraque à eux trois, la fin de première pénalité angloye et la foire d'empoigne devant le stand de Raymond (gêné par ses propres arrières) permettait à Pousset de faire son marché aux buts (29 mn 21). Croulant sous le poids des sanctions Anglet était au bord de la rupture totale, tandis que Reims donnait des coups de bélier, à l'image de Loïc Sadoun (3-3, 32 mn 49). Et alors que Brodin avait été mis en prison à cause d'un équipement incorrect Mortas filait à l'angloye et marquait (35 mn 19). Et ce n'était pas fini : le capitaine rémois convertissait un palet de Ribanelli renvoyé par le poteau (37 mn 32).

Quels devaient être la tête et le discours de Karlos Gordovil au repos ! En tout cas le coach basque assistait au même cavalier seul champenois dans le dernier tiers, les buts en moins. Jusqu'à ce que Larroque, profitant d'une bande avant involontaire de Vorobel ne réduise l'écart (49 mn 46). La suite appartenait à Hätinen, la fin à Aimonetto (59 mn 44).

Sylvain Mourroz

 

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