L'heure de la revanche a sonné !

 

Article de la Liberté de l'Est (31 octobre 2000).

Largement défaits lors du match aller (5-10), les Spinaliens ne rêvent que d'une chose : rendre la monnaie de leur pièce aux Dijonnais. Une rencontre qui marque aussi l'affrontement entre deux équipes dans une forme euphorique.

EPINAL - En début de saison, on était loin de penser que le CPH Dijon serait à pareille fête à l'issue des matchs aller.

En effet, les hommes de Daniel Maric se retrouvent en seconde position à égalité avec leurs adversaires du jour. Une performance un peu surprenante pour un promu. De plus, les partenaires de Julien Tiphaigne avaient renvoyé Epinal à leurs chères études pour l'ouverture du championnat, le 16 septembre dernier. Un succès qui avait également lancé les Ducs sur de bons rails puisque, depuis, ils n'ont connu la défaite qu'à une seule reprise.

Les Dijonnais s'appuient sur une excellente brigade défensive, bien soutenue par un Philippe Ranger actuellement en grande forme. En ce qui concerne le compartiment offensif, ce n'est pas mal non plus. Ainsi, la triplette Chesterikov, Pointet, Pazak n'en finit plus d'affoler les arrières gardes adverses. Mais ce déplacement n'arrive pas au meilleur moment pour l'entraîneur Daniel Maric : << Ce match en semaine est une incohérence. Mes joueurs ne sont que des amateurs et je ne pourrai pas compter sur tout le monde. De plus, nous allons être opposés à une équipe qui sera revancharde sur sa grande glace. Les Spinaliens sont très solides, ils n'ont quasiment pas de points faibles. Je pense qu'ils ont les moyens de rivaliser avec Mulhouse. Pour notre part, le match important se situe samedi contre Nantes. J'espère que nous allons soutenir la comparaison le plus longtemps possible. >>

L'effectif dijonnais sera amputé de l'ex-Spinalien Guillaume Ménessier qui souffre des adducteurs.

Fort de ses cinq succès consécutifs, l'IC Epinal est pour l'instant la formation en forme de cette poule B de Nationale 1. Avec ce derby, les partenaires de Frédéric Dehaëne auront l'occasion de se rapprocher de leur objectif initial qui est de participer à la poule finale.

Drzik incertain

Pour ce premier match de la phase retour, les Dauphins ne sont néanmoins pas sûrs de pouvoir aligner Jozef Drzik qui se plaint du genou, à la suite d'un coup reçu face aux Choletais. Une décision sera prise ce matin, à l'issue d'un examen radiographique de son articulation. Si le forfait devait se confirmer, c'est Radoslav Regenda qui prendrait place aux côtés de Tommi Akerlund. En revanche, l'Estonien Mikhaïl Kozlov fera son retour au sein du premier bloc. Pour s'imposer, il faudra en tout cas produire un gros travail de sape. Fidèle à ses principes, Raphaël Marciano ne se soucie guère de l'adversaire : << Dijon est une équipe complète c'est un gros morceau, nous allons tenter de leur montrer que nous n'avions pas joué sur notre vraie valeur à l'aller. Nous devrons une nouvelle fois travailler et patiner très fort. Cette partie me tient à cœur car Dijon est ma ville natale. >>

Une affiche qui va sans doute remplir Poissompré comme au temps des années 80 durant lesquelles les derbys ont toujours été épiques...

 

3 questions à Philippe Ranger

Parti à Dijon à l'intersaison, l'ancien portier des Dauphins a confié ses impressions avant son retour dans la Cité des Images.

Comment appréhendez-vous cette rencontre ?

Ça va être difficile puisque Epinal semble avoir trouvé son rythme de croisière. Nous n'abordons pas ce match dans des conditions optimales puisque nous n'avons pas notre effectif au complet. Pour un club comme Dijon, c'est un peu incompréhensible de jouer en semaine. Mais nous n'allons pas nous retrancher derrière cette excuse, nous essayerons de donner le maximum. C'est une grosse équipe qui s'est bien renforcée. Les Spinaliens vont sûrement tenter de prendre une revanche de l'aller où ils étaient complètement passés à côté du sujet. Le travail effectué par Féfé Marciano semble porter ses fruits.

Quel regard portez vous sur votre début de saison ?

Pour le moment, cela se passe bien, je me sens en forme et je réussis de bons matchs. J'ai aussi la chance de compter sur une défense très solide. J'étais tellement dégoûté d'être parti d'Epinal que j'ai mis les bouchées doubles pour prouver que je n'avais pas fait une erreur en signant à Dijon. En plus, je m'investis beaucoup avec Daniel Maric qui est fidèle à sa philosophie. Toute l'équipe en fait de même et c'est pourquoi nous avons de bons résultats depuis le début de saison.

A quel accueil vous attendez-vous ce soir ?

Je pense être bien accueilli par les supporters. Je viens à Poissompré avec l'état d'esprit détendu. Je connais beaucoup de gens à Epinal et ce sera un plaisir de revenir jouer ici. Maintenant, je serai très motivé. Le fait de connaître les joueurs adverses sera un petit avantage mais une fois sur la glace, les choses vont tellement vite que c'est vite oublié.


Il y a 19 ans, Epinal-Dijon...

EPINAL - Les derbys entre Epinal et Dijon n'ont jamais laissés indifférent. Que ce soit en Côte-d'Or ou dans les Vosges, les confrontations ont toujours déchaîné les passions, rempli les patinoires. Petit retour en arrière.

Nous sommes le samedi 26 décembre 1981... La saison précédente déjà, le duel avait réuni une foule record. Plus de 2000 spectateurs à Poissompré. Ce 26 décembre, les 2000 sont encore au rendez-vous. Une ambiance électrique, survoltée ; c'est tout juste si les joueurs entendent les coups de sifflet de l'arbitre !

Quand Normand Pépin trouve la faille après seulement 37 secondes de jeu, c'est du délire ! Epinal est bien parti ; la suite sera complètement favorable aux hommes de Pete Laliberté, qui s'imposeront 8-3, avec quatre réalisations de Pépin, Canadien exceptionnel qui avait remplacé l'américain Jo Fernald en début de saison.

Pourtant Raphaël Marciano, à l'époque, croyait aux chances de son club Dijon. << Un derby est toujours un match différent des autres, nous confiait-il à l'époque. A l'aller, nous avions perdu de deux buts seulement (3-5) et, à Epinal, nous venons pour gagner (...) Le moral est au beau fixe ; nous sommes décidés à faire un grand match. >>

Les Dijonnais, avec Gobet dans les buts, Rodolphe Marciano et l'Américain Martin en buteurs, mais sans "Billy" Bannier, blessé, se battirent jusqu'au bout, mais ils ne purent inverser la tendance. Epinal, sur sa glace, confirmait : 8-3.

19 ans plus tard, les deux antagonistes se retrouvent. Les visages ont changé, mais Féfé est toujours là. Avec les Spinaliens. L'avantage, pour l'instant, est aux Dijonnais, mais les Dauphins sont bien décidés à prendre leur revanche...

 

Retour aux articles d'octobre 2000

Retour à la liste des articles

Retour au sommaire