Mulhouse en "père peinard"

 

Article de la Liberté de l'Est (3 novembre 2000).

Sans véritable adversaire à sa taille, les Mulhousiens caracolent en tête de la poule B de nationale 1. Néanmoins, les dirigeants ont pris une décision surprenante en mettant "au placard" l'entraîneur Pascal Ryser pour le remplacer par un joueur...

EPINAL - Le monde du hockey n'est décidément plus à une facétie près... En effet, le club de Mulhouse vient de congédier son responsable technique, Pascal Ryser, qui avait fait monter les Haut-Rhinois de nationale 3 en nationale 1. Avec qui plus est, une place de finaliste du championnat l'an passé...

Mais depuis la reprise de la saison les relations entre le technicien suisse et son effectif s'étaient dégradées. Et la semaine dernière, sous la pression des joueurs, le président Claude Bauer retirait la responsabilité de l'équipe à Pascal Ryser, pour la confier à Marius Konstantinidis.

Même si l'ancien Grenoblois possède une solide carte de visite, le meilleur compteur actuel de la formation mulhousienne ne s'attendait pas vraiment à occuper cette fonction : << Ce sont mes coéquipiers qui ont fait pression auprès du président pour que j'occupe ce poste. Ce n'est pas facile car je suis obligé de tout organiser en ce qui concerne la tactique et les entraînements, et c'est une totale découverte pour moi. Il n'est pas facile de coacher et de jouer en même temps. Pour le moment je découvre pas mal de choses mais j'ai un peu de temps pour me rôder puisque nous sommes déjà qualifiés pour les play-off, qui sont notre véritable objectif. >>

L'arrivée de l'attaquant Slovaque a coïncidé avec un changement radical de stratégie. Jusqu'ici, les partenaires d'Arnaud Vaillant étaient des adeptes de la patience et ils tiraient souvent partie des erreurs de leurs adversaires.

Maintenant, le nouvel entraîneur de Mulhouse mise sur un système de jeu beaucoup plus agressif : << Si nous voulons espérer quelque chose en fin de saison, nous devons jouer plus agressivement quand nous avons perdu le palet, en s'appuyant toujours sur une très grosse défense. Sans toutefois oublier de produire du jeu. Ce sera indispensable pour rivaliser avec les formations de l'autre poule à partir du mois de janvier. Et peut-être l'année prochaine, si nous parvenons à intégrer la ligue Elite. Nous avons encore six matchs en première phase pour prendre nos marques. >>

Une nouveauté qui ne semble pas perturber outre mesure un ensemble alsacien qui n'a perdu qu'un point en huit rencontres. De plus, on ne voit pas qui pourrait l'inquiéter jusqu'au 9 décembre prochain.

Quoi de plus normal quand on peut compter, dans son alignement, des éléments qui ont déjà montré leur talent à l'étage supérieur. Avec, en prime, un budget qui doit faire bien des envieux parmi les présidents de la ligue Elite...

Incontestablement, la troupe de Marius Konstantinidis tire dans une autre catégorie.

 

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