Article de L'Alsace (5 novembre 2000).

Rare pour être souligné, un plexiglas de protection derrière la cage du gardien spinalien s'est émietté sur un palet envoyé par Flinck, l'attaquant mulhousien. Cette coupure dans le match a permis aux Scorpions de prendre le dessus sur un match jusque là équilibré. Les Alsaciens ont tiré le bénéfice de leur travail de patinage à l'entraînement. De quoi ravir le public venu voir le match en nombre hier à la patinoire olympique de Mulhouse.

Le début de rencontre commence par un temps d'observation. Le premier tir arrive en effet après plus de trois minutes de jeu par Faith. Ceci n'empêche pas les hockeyeurs de patiner vite. En revanche, ils ne trouvent pas le chemin des filets, à l'image de Trebaticky. Les Spinaliens répliquent par Dehaene, contré (3'45") et Mysicka (4'22"). La première action tranchante est conduite en solitaire par Piquemal, qui s'infiltre dans la défense adversaire avant de se faire contrer au moment du geste décisif (5'24").

Bien positionnés défensivement, les Scorpions se font surprendre par les Dauphins, qui jouent temporisent en zone défensive avant de remonter de palet pour se retrouver à trois contre deux, sans danger (6'25"). Les Spinaliens insistent par Guillemot, qui voit son tir stoppé par Neckar (9'05"). Les visiteurs continuent de dominer grâce à une supériorité numérique. Domin s'approche pour tirer, mais Neckar sort sa mitaine (9'42"), comme face à Dehaene (10'50"). Malgré un tir d'Elorinne sur le pied de Bock (13'37"), les Dauphins gardent leur emprise sur le match. Taurivuo, Marciano, Drzik à deux reprises et Haapasaari buttent sur un Neckar impérial. Côté mulhousien, l'attaque n'arrive pas à accomplir le dernier geste, la faute à la défense spinalienne. Le deuxième tiers-temps laisse augurer d'une nouvelle domination d'Epinal avec une combinaison Mysicka-Haasapaari qui passe près de la cage de Neckar (20'45"). Malgré deux tentatives de Piquemal, les Spinaliens s'installent en zone offensive. Pourtant deux contres de Faith donnent des frissons côté vosgien. Rien ne semble vouloir faire mouche hormis un tir de Flinck. De la ligne bleue, le Finlandais envoie le palet de toutes ses forces au dessus de la cage vers un plexiglas qui vole en morceau sur sa partie haute lors de l'impact (41'43"). Le temps de la réparation et les Scorpions reviennent sur la glace pour deux minutes de folie. David ouvre la bal (1-0 à 34'45"), suivi 27 secondes plus tard par Trebaticky (2-0). Dans la foulée, Roh sort le palet de sa zone offensive vers Faith qui remet à gauche sur Vaillant dont le tir est repoussé par Bock ; Vaillant pugnace relève le palet au dessus de Bock (3-0 à 35'27"). En zone offensive, Pommier transmet le palet à Piquemal qui frappe. David dévie dans le but (4-0 à 35'55"). Abasourdis, les Dauphins n'arrivent plus à poser le jeu, même en supériorité numérique. La troisième période, enchaînée sans retour aux vestiaires, voit les Spinaliens reprendre le dessus grâce à Dehaene et Marciano. Mais l'impact psychologique du deuxième tiers-temps reste de rigueur. David réalise une passe dans le dos sur Piquemal qui remonte le palet sur la gauche de la zone défensive pour remettre sur Boirin qui marque à bout portant (5-0 à 45'29"). Magistral ! La ligne Trebaticky-Flinck-Turcotte essaie d'imiter ses coéquipiers mais Bock veille. Le gardien adverse s'inspire de Neckar pour repousser les assauts de Konstantinidis, Boirin, Trebaticky à deux reprises, et de Turcotte. Une nouvelle fois en supériorité numérique, Epinal n'arrive plus à s'imposer.

Gilles Legeard

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