Et de 7 pour les Dauphins !
Article de la Liberté de l'Est (12 novembre 2000).
EPINAL - On n'attendait pas monts et merveilles de cette confrontation entre Spinaliens et Dunkerquois. Criante au classement, la différence entre les 2 protagonistes fut moins évidence sur la glace. Les Corsaires sont rentrés bredouilles de leur pêche aux Dauphins mais, même si l'on n'imaginait pas qu'il en fut autrement, les Nordistes ont joué crânement leur chance.
Ce sont d'ailleurs eux les premiers en action, par Lacaes, qui expédie un boulet dans la mitaine de Bock avant la minute initiale (0'49). Le jeu n'a rien d'enlevé et il faut attendre la cinquième minute pour voir les Spinaliens, privés au dernier moment de Chassard ( lumbago ), secouer Poissompré. Parti de la ligne bleue adverse, Taurivuo se débarrasse d'un dernier défenseur, efface le gardien avant d'expédier la rondelle en lucarne (4'44). Superbe !
Joie de courte durée cependant puisque, sur un tir apparemment anodin de la ligne bleue, Capka surprend Bock ; le gardien spinalien ne pouvant capter un palet qui termine derrière la ligne fatidique (6'15). Heureusement, les Dauphins n'attendent pas pour reprendre les devants. Et toujours par Taurivuo. Après un premier tir repoussé, que Martin ne peut ajuster, le Finlandais est à la récupération pour le deuxième but (7'45).
Cette avance, cependant, les hommes de Marciano ne parviennent pas à la faire fructifier, malgré de nombreuses tentatives, comme ce break de Dehaëne (9'23), ce face à face (perdu) de Marciano avec Vajo, ou encore ces slaps de Kozlov (13'07), Domin (18'17) et Drzik (19'02). Et comme Dunkerque, par Capka (15'23) et Nilly (16'37) ne s'est pas montré plus réaliste en jeu de puissance, la marque ne bouge pas avant le premier repos.
Epinal en 2 minutes
Un tantinet terne dans le tiers initial, le jeu prend de l'ampleur dans le deuxième. C'est Kozlov qui sonne la charge, 40 secondes seulement après l'entre deux d'envoi. Puis, fidèle à son habitude, Epinal fait le trou en infériorité numérique, par Haapasaari qui vient dribbler Vajo à 21'55 : 4-1. Le temps, pour les Corsaires de se donner un peu d'air, par Boschetti en supériorité (22'13) et les Spinaliens reprennent leur marche en avant. Par Dehaëne, tout d'abord, avec la complicité bien involontaire d'un défenseur qui dévie la rondelle dans son propre filet (22'22), puis sur un break de Mysicka, impeccablement lancé par Drzik (23'50).
C'en est trop pour les Nordistes qui décident de changer de gardien. Mais 5 minutes après son entrée en jeu, Bruno Tanghe ne peut rien sur cette superbe lucarne de Dehaëne (28'40) : 7-2. Chapeau, mon capitaine !
Forts de cette confortable avance, les protégés de Claude Maurice lèvent alors le pied et les visiteurs en profitent pour prendre la fin de tiers à leur compte. Et pour scorer une troisième fois, par Pena (35'46).
Ce sera tout pour ce tiers, mais c'est animé des mêmes intentions que Dunkerque revient sur la glace. Epinal, qui après Pierre, a perdu Haapasaari (adducteurs) au deusième repos, se contente de contrôler, laissant un maximum d'initiatives à ses rivaux. Qui profitent d'une supériorité numérique pour marquer leur quatrième but. Capka avait ouvert la marque, c'est lui qui la boucle, à 54'24 (7-4). Car rien de bien notable n'interviendra dans les 5 dernières minutes.
Les Dauphins signent un septième succès qui ne restera cependant pas dans les annales. Mais le principal est fait...
Ils ont dit
Raphaël Marciano (entraîneur-joueur d'Epinal) : Ce soir je ne retiendrai que l'essentiel qui était de prendre deux points. Nous avons fait la différence dans le deuxième tiers-temps, mais nous aurions pu la faire avant. Ensuite cela a été moins facile car j'ai dû composer avec les blessures de Guillaume Chassard, Frédéric Pierre et Jussi Haapasaari. Toute mon organisation a donc été chamboulée et nous avons perdu nos repères. Et comme je l'avais prévu, Mulhouse s'est incliné à Nantes, ce résultats ne nous arrange pas vraiment car nous allons devoir cravacher pour décrocher notre qualification pour les play-offs.
Frédéric Nilly (entraîneur-joueur de Dunkerque) : Evoluer sur une grande glace n'est pas évident pour mes joueurs. Ils ont l'habitude de jouer sur une petite glace. Nous avons laissé trop d'espaces à Epinal ; pour notre part, nous en avons eu aussi, mais n'avons pas su en profiter. Nous avons aussi manqué d'ambitions dans le jeu et de motivations. Avec l'effectif réduit dont nous disposons, je ne peux pas vraiment faire les choix que je voudrais. La différence de niveau entre les deux formations se fait également sur le nombre d'étrangers. Les Spinaliens en possèdent 9 et Dunkerque seulement 2. A cause de nos soucis financiers, nous sommes obligés de faire jouer de jeunes français qui n'ont pas forcément le niveau. Mais je préfère me retrouver dans notre situation quand je vois l'attitude de certains éléments étrangers dans le camp d'en face qui chambrent et mettent des coups inutiles.
Epinal - Dunkerque : 7-4 (2-1, 5-2, 0-1)
Patinoire municipale, 800 spectateurs environ
Arbitrage de M. Rousselin assisté de MM. Henry et Magnier
20' de prison contre Epinal (4+10+6), 24' de prison contre Dunkerque (6+6+12 dont 10' de méconduite à Maupoint)
Changement de gardien à Dunkerque : Vajo puis Bruno Tanghe (23'50)
Buts pour Epinal : Taurivuo (4'44, 7'45 ass Martin), Kozlov (20'40 ass Dehaëne et Guillemot), Haapasaari (21'55 ass Taurivuo et Guillemot), Dehaëne (22'22, 28'40 ass Drzik), Mysicka (23'50 ass Drzik)
Buts pour Dunkerque : Capka (6'15 ass N'Guyen, 54'24 ass Nilly), Boschetti (22'13 ass P Tanghe et Nilly), Pena (35'46 ass Maupoint)