Excès de confiance

 

Article de L'Est Républicain (13 novembre 2000).

Face à une "pâle" équipe dunkerquoise, les Spinaliens auraient dû être plus incisifs. A méditer avant d'affronter Strasbourg et de recevoir Nantes.

EPINAL - L'essentiel était de remporter le match. Le constat pourrait s'arrêter là. Avec deux points de plus acquis samedi soir, les Spinaliens ont sérieusement conforté leur deuxième place et mis une bonne option dans l'optique d'accrocher la qualification pour les play-offs. Rien n'est fait. Le parcours est largement balisé d'autant plus que le calendrier de fin de première phase est favorable aux Spinaliens qui compteront entre autres parmi leurs adversaires, Cergy et Cholet. De bonnes raisons de penser qu'une grande partie du chemin est déjà fait. Malgré tout, Raphaël Marciano affiche une réserve justifiée : << Je ne veux pas mettre la charrue avant les bœufs. Nous avons toutes les raisons d'être confiants au regard du nombre de points que nous totalisons, de notre classement et de la suite de notre programme. Mais, je le répète, tant que ce n'est pas fait, il faudra continuer à se battre et à travailler. Je ne veux surtout pas entendre les joueurs dire on y est... >>

Un constat prudent justifié par une soirée bien en deçà de ce que les Spinaliens auraient dû offrir. << L'essentiel était de prendre les deux points de la victoire. C'est fait. C'est ce que je retiens en priorité. Mais, il est clair que, ce soir (lire samedi), nous n'avons pas fait notre meilleur match... >>

<< Il manque un petit truc >>

Les Spinaliens disposent évidemment de circonstances atténuantes : la blessure de dernière minute de Guillaume Chassard, ajoutée au forfait en cours de rencontre de Jussi Haapasaari. Féfé Marciano a donc dû improviser et se glisser dans un rôle inhabituel. << J'ai joué ailier. Un poste que je connais mal, j'ai trop de réflexes de joueur de centre. >> Un handicap de plus. Handicap qui n'occulte pas le manque de rigueur flagrant dont ont fait preuve les Spinaliens. Des statistiques prises lors du premier tiers-temps seraient criantes de vérité. Avec 5 tirs à créditer aux Dunkerquois et une petite vingtaine au profit des Spinaliens, le compteur aurait dû "s'enflammer" un peu plus vite au lieu de rester scellé à 2-1. Trop mince avantage au regard du gouffre qui séparait les 2 équipes samedi soir. << Je pense que beaucoup d'entre nous sont arrivés la fleur au fusil en pensant que face à Dunkerque ce serait un match facile. Certains signes lors de phases de jeu dites "faciles" mal gérées font penser à ça >> avouait après coup Marciano. Un entraîneur dont l'autre souci sera de se pencher sur la fâcheuse habitude de ne pas parvenir à faire la différence en supériorité numérique. << Au niveau du placement, tout va bien mais il est vrai qu'il manque toujours un petit truc dans la finition, dans le geste final. >>

Des petites lacunes qui n'ont pas eu de conséquences dramatiques mais, qui pourraient peser plus lourd lors des deux prochaines soirées contre Strasbourg et Nantes. Des équipes à l'envergure bien plus impressionnante que Dunkerque et dont les prétentions de qualification en play-offs passeront par le nouveau succès.

 

Retour aux articles de novembre 2000