Boirin, le Mulhousien

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (17 novembre 2000).

Blessé à l'épaule en fin de saison dernière, Nicolas Boirin a profité de la trêve pour se faire opérer et se soigner. Aujourd'hui, il revient en pleine forme. Au bon moment puisque les playoffs approchent et que Nicolas se voit bien jouer en Élite, l'an prochain.

Le Franco-Suisse se sent bien à Mulhouse. Il s'est adapté à la vie et au hockey alsaciens. Mais, tout n'a pas toujours été aussi simple. Il a quitté Genève et le prestigieux championnat suisse pour rejoindre un "petit" club français. Ce qui implique nombre de changements. << L'approche du hockey est différente, ici. J'ai dû m'habituer au style de vie. Au niveau hockey, la taille variable des patinoires peut surprendre. En Suisse, quasiment toutes ont la même dimension (60 x 30 m). En France, ça change à chaque déplacement >>. La durée et la fréquence des entraînements, aussi, ont changé. << Là bas, c'est 75 ou 90 minutes deux fois par jour. Ici, seulement une heure quotidienne, ce qui limite les possibilités pour le travail tactique. Le temps de glace est précieux et on ne peut pas rentrer dans de longues explications >>. Un changement de monde pour celui qui, depuis ses débuts à Fribourg à l'âge de cinq ans (saison 80-81), n'avait connu que le système suisse. Mais, si tout était mieux en Suisse, pourquoi avoir été séduit par la France et Mulhouse ? Parce qu'ici, au-delà de tous les aspects techniques et tactiques, il y avait le plus important de tout : une bonne ambiance. << A Genève le club était en crise. Un entraîneur qui ne m'aimait pas, plus d'esprit d'équipe, des salaires qui tombaient en retard... Pas l'idéal pour se sentir bien. J'avais des garanties sur tous ces plans en venant à Mulhouse. Et je ne regrette pas mon choix >>. Et si on descend d'un échelon sur le papier, il n'est pas venu me tourner les pouces en Alsace. << J'ai même le sentiment d'avoir progressé chaque saison depuis mon arrivée >>. La proximité de la ville universitaire de Bâle a également joué. << Cela me permet de poursuivre mes études en économie tout en continuant à avoir une vie à côté. En Suisse, c'était la course tous les jours entre la patinoire et la fac >>. Des études qui devraient se poursuivre encore quatre années. Des années que l'attaquant mulhousien aimerait passer en Alsace. << Si je rentre encore dans les plans des dirigeants je suis partant. Je vois mon futur proche ici. Je connais beaucoup de monde hors du hockey. J'ai une amie avec qui tout se passe pour le mieux. Je me sens vraiment bien >>. Et, comme il est quelqu'un dont le niveau sur la glace dépend en grande partie de son état d'esprit en dehors, cela promet de belles choses pour le HCM. Un club qu'il espère voir en Élite dès la saison prochaine. << J'ai déjà connu le haut niveau en Suisse et je sais que cela implique encore plus de sacrifices. Mais, j'y suis près et je suis persuadé que je pourrai tenir ma place à ce niveau. Mais comme il serait étonnant que le club accepte de monter sans le titre nous savons ce qu'il reste à faire... Et cela sera moins facile que certains ne le pensent. >>

Gérald Husser

 

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