En père peinard

 

Article de L'Alsace (19 novembre 2000).

Les Scorpions ont enlevé leur match face au dernier Cholet 6-0 hier soir à la patinoire olympique de Mulhouse. Sans forcer.

L'essentiel tenait en la victoire hier face à Cholet. Les Scorpions l'ont acquise 6-0 sans se surpasser puisqu'ils l'avaient emporté 12-1 sur la glace du Maine-et-Loire à l'aller. Le manque de motivation s'est fait ressentir dans les offensives alsaciennes auxquelles il a souvent manqué la volonté de bousculer la défense choletaise. Mais, les Scorpions ont sûrement voulu préserver leur physique entamé face à Nantes il y a huit jours.

Konstantinidis sur le banc

Après deux assauts des Mulhousiens, Trebaticky est le premier à cadrer son tir (2'25"). Tenace, le Slovaque s'infiltre dans la défense de Cholet pour se présenter seul face au gardien Levêque et glisser le palet entre ses jambes. Le but est validé dans un silence de cathédrale, les arbitres pensant que le palet a touché le poteau vu que celui-ci est ressorti de la cage (1-0 à 2'53"). Le reste du tiers temps voit les Scorpions préserver leur emprise sur la rencontre, mais le geste final des offensives ne permet pas de trouver la faille. Les plus sérieuses incursions sont à mettre au compte de Roh, qui reprend de volée un palet de Vaillant pour le lancer au dessus (5'35"), Turcotte seul face au gardien (14'49") et Trebaticky servi par Faith, meneur d'un contre (18'43"). Cholet ne mène aucune action dangereuse, pas même en supériorité numérique où les Dogs n'arrivent pas à construire "quelque chose". Ce sont pourtant les visiteurs qui portent la première action sérieuse dans le deuxième tiers-temps par Vesque qui manque une reprise à bout portant (24'17"). Les Scorpions se reprennent par Trebaticky qui garde le palet malgré la pression de trois défenseurs. Il remet sur Turcotte qui décale Flinck. Le Finlandais loge tranquillement le palet dans la lucarne (2-0 à 23'43"). Encore sous le choc, les Choletais voient l'attaque mulhousienne à nouveau fondre sur elle. Pommier sert Konstantinidis, dos à la cage. L'attaquant se retourne et tire, prenant de vitesse Levêque (3-0 à 24'04"). Turcotte, puis Trebaticky esseulés, manquent d'alourdir la marque. En supériorité numérique, les Alsaciens n'arrivent pas à marquer, bien qu'ils s'installent en zone offensive. Juste entré dans cette zone, Piquemal freine sa course pour servir Boirin, lancé à toute vitesse. Ce dernier se présente seul face à Levêque, imparable (4-0 à 34'45"). Aux escarmouches mulhousiennes, dont celle de Roh en face à face avec Levêque (36'), Cholet répond par un assaut de trois tirs mais Labat finit par se coucher sur le palet (38'37"). Le troisième tiers-temps commence avec Konstantinidis en civil sur le banc. Sous son regard, les Mulhousiens marquent par Faith, qui conclut une action de Vaillant qui a contourné la défense des Dogs (5-0 à 40'58"). Le score plus large, Konstantinidis fait entrer ses jeunes avec Frasier, Heintz et Herbrecht. Les Alsaciens apparaissent moins concernés par le match et Archain, Néau, Vesque ainsi que Lepeltier prennent leur chance côté choletais, en vain. Entre temps, Faith, une nouvelle fois servi par Vaillant, a profité de sa vitesse de patinage pour tromper Levêque (6-0 à 47'34"). Herbrecht tente bien de grossir la marque, une fois à bout portant, une autre à hauteur de la ligne bleue (59'), mais le match est joué depuis longtemps.

Gilles Legeard

 

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