Une victoire qui vaut de l'or
Article de la Liberté de l'Est (19 novembre 2000).
STRASBOURG - Cet affrontement entre Strasbourg et Epinal s'annonçait très chaud. Un derby était lourd de conséquences pour les deux équipes. Et le début de partie tendait à confirmer le pronostic, puisque les deux formations se regardaient dans le blanc des yeux pendant cinq bonnes minutes. La tension était palpable et les pénalités se succédaient sans qu'aucun des deux belligérants ne parvienne à se mettre en situation favorable. Néanmoins, petit à petit, les locaux investissaient la zone spinalienne. Mais les essais de Pechmeja (7'07), Groleau (8'03 et 9'50) et Aström (8'50) trouvaient Bock à la parade. Une pression qui allait porter ses fruits, le Canadien Groleau, d'un tir de la ligne bleue, ouvrant la marque.
Dès lors, les débats s'équilibraient quelque peu. Pourtant, en double supériorité numérique, l'ICE n'arrivait pas à revenir au score en dépit des tentatives de Dehaëne (16'59) puis Domin et Haapasaari (17'20). Le pire faillit même arriver sans un sauvetage de Bock devant Schuchewytsch (19'57).
Mysicka renverse la vapeur
En difficulté durant les 20 premières minutes face à la fureur alsacienne, les Spinaliens allaient tout de suite revenir au tableau d'affichage. En effet, le capitaine Dehaëne, en infériorité numérique, venait crucifier Aikää livré à lui-même (23'09).
Une joie de courte durée car Schuchewytsch exploitait un rebond lâché par Bock pour redonner l'avantage à ses couleurs (24'09).
C'est alors que Mysicka entrait en scène. Tout d'abord le centre chipait le palet à une défense strasbourgeoise bien passive pour servir sur un plateau Haapasaari qui glissait le palet au fond des filets (28'41).
Dans la foulée, Haapasaari rendait la pareille à son camarade (29'59). Une réalisation qui propulsait Epinal en tête. Les mouches avaient changé d'âne et Taurivuo, remarquablement mis sur orbite par l'intenable Mysicka, creusait l'écart (32'34). Entre temps, Akerlund, touché à l'arcade sur un slap anodin, avait quitté ses coéquipiers le visage en sang. Une péripétie qui avait le don de survolter Bock, intraitable sur 2 coups de semonce de Groleau (35'01) et Walter (37'47). L'emprise sur la partie des Vosgiens était totale à tel point que Maurice et Chassard rataient de peu l'estocade.
N'ayant plus le choix des armes, les hommes de Daniel Bourdages se ruaient à l'assaut de la cage visiteuse. D'ailleurs, Berges (42'59) et Schuchewytsch (43'03) faisaient passer des sueurs froides dans le dos des Dauphins. Poussé par l'envie de revenir, Strasbourg laissait des espaces. Une situation qui allait comme un gant à Epinal qui faillit tuer le match par Chassard (45'31). De l'autre côté, les Alsaciens donnaient le change par une lourde frappe d'Aström (45'15). Ensuite, le Suédois touchait même le poteau (51'30). Réduit à défendre son bien, l'IC Epinal pliait sur un shoot de Groleau qui filait entre les bottes de Bock (52'40).
La tension atteignait son paroxysme dans la patinoire. Une nouvelle prison infligée à Haapasaari à 2 minutes du terme donnai l'occasion à Strasbourg d'arracher le nul. Pire même, Mysicka écopait lui aussi d'une punition à 30" de la fin. Avec la sortie d'Aikää, l'Etoile Noire évoluait à 6 contre 3, mais rien n'y faisait et Epinal s'imposait de haute lutte.
CSG Strasbourg - IC Epinal : 3-4 (1-0, 1-4, 1-0)
Patinoire du Wacken, 800 spectateurs
Arbitrage de M. Rousselin, assisté de MM Henry et Charmillot
18' de prison contre Mulhouse (8+6+4), 40' de prison contre Epinal (10+6+24), dont 10' de méconduite à Guillemot
Buts pour Strasbourg : Groleau (10'11, 52'40 ass Couette), Schuchewytsch (24'09).
Buts pour Epinal : Dehaëne (23'09 ass Domin), Haapasaari (28'41 ass Mysicka), Mysicka (29'59 ass Haapasaari), Taurivuo (32'34 ass Mysicka).