Rodolphe Garnier : " Le hockey c'est ma vie "

 

Article de Ouest France (22 novembre 2000).

Gravement blessé au bras droit le 7 octobre dernier à Angers, Rodolphe Garnier sera indisponible le reste de la saison. Un manque pour les Léopards, mais surtout pour le Caennais numéro 33 qui, depuis samedi, s'est posé sur le banc. Une première expérience de coach, pour celui qui souhaite devenir entraîneur lorsqu'il mettra définitivement fin à sa carrière.

Rodolphe, savez-vous combien de temps va durer votre indisponibilité ?

Ce sera long mais je n'ai pas de date exacte. Il existe une fourchette de 18 à 24 mois pour que je récupère parfaitement ma main. Pour que je retrouve de la force, de la mobilité et donc la capacité de jouer. Les docteurs essaient de me rétablir pour la saison prochaine.

Rétrospectivement, avez-vous eu peur suite à cet accident ?

Les médecins ne m'ont rien caché. Pour ce genre de blessure, 90 % des gens retrouvent leur main. Donc il y a un doute. Mais c'est sûr, j'ai eu peur que ce soit fini. Mais j'en saurai plus début décembre : si les examens ne sont pas bons, une greffe est envisagée.

Êtes-vous remonté sur la glace depuis ?

Non, car cela m'est interdit, même s'il existe des rééducations thérapeutiques, mais pour le moment ce n'est pas envisageable. Et puis la cicatrisation de l'épaule prend deux mois et demi, ce n'est pas le moment de retomber !

Samedi soir, ce fut une grande première pour vous, puisque vous étiez sur le banc pour coacher. Comment est venue cette idée ?

J'étais un peu à l'écart de l'équipe. Jarmo Kuusisto est entraîneur-joueur, cela montre les limites de la double fonction, il s'en est d'ailleurs rendu compte. Mais l'idée est venue des joueurs, pour différentes raisons : il y a le barrage de la langue, notre position au championnat était difficile aussi.

Comment s'est déroulée cette première expérience ?

Cela s'est bien passé. Nous n'avons pas un gros effectif, les matches vont être plus difficiles par la suite, mais j'essaye d'être la main de Jarmo sur le banc.

Devenir entraîneur, c'est votre objectif à long terme ? Heiki Leime, présent samedi, a dit que vous aviez les qualités pour.

Cela fait longtemps que j'y pense. Le hockey c'est ma vie, devenir entraîneur a toujours été mon but pour ma reconversion. J'avais une certaine complicité avec Heikki, on avait la même idée de ce sport, et je pense avoir une vision objective des choses. Le compliment venant de Heikki me fait plaisir.

Outre le hockey, vous ne pouvez plus pratiquer la planche à voile ?

J'ai raté la finale du championnat de France à cause ma blessure. Je dois être dans les vingt premiers Français en funboard. Mais ce qui est le plus important c'est le hockey.

Le HC Caen rencontrait Grenoble hier soir, qui est septième à un point des Léopards.

 

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