<< Nous attendons tellement >>

 

Article de L'Alsace (9 décembre 2000).

Mulhouse accueille Dunkerque aujourd'hui (17 h 30) pour sa dernière rencontre de la phase régulière de N1. Arnaud Vaillant, capitaine des Scorpions, revient sur ses deux premières saisons au club.

Elu capitaine de l'équipe par ses coéquipiers des Scorpions, Arnaud Vaillant revient sur 16 mois de jeu en Alsace, avant d'affronter Dunkerque aujourd'hui (17 h 30) à la patinoire de Mulhouse, de disputer les play-offs à partir du samedi 6 janvier.

Votre changement de club, de Reims à Mulhouse en 1999, vous a-t-il relancé comme vous l'espériez ?

Mon incorporation à Mulhouse est réussie. Mais le changement ne s'est pas super bien passé au début parce que je n'avais jamais quitté mon club formateur. En janvier, j'ai commencé à travailler comme métreur, et j'ai retrouvé un équilibre, la motivation et de l'ambition. A Reims, mon jeu était hyper-défensif. J'étais satisfait, mais en D1, je prends beaucoup plus de plaisir. J'essaie des choses et je gagne en confiance. Je me régale aux côtés de Faith et Konstantinidis, d'autant que les automatismes commencent à venir.

Comment s'est faite votre désignation au poste de capitaine par les autres joueurs ?

L'an passé, nous étions aussi très ambitieux, et je n'étais pas toujours d'accord avec la gestion de Pascal (Ndlr : Ryser, l'ex-entraîneur). J'ai pas mal ouvert ma gueule et les joueurs pensaient plus ou moins comme moi. Je suis content de leur confiance à un moment où je me suis senti capable de gérer ces joueurs qui présentent tous un gros caractère... Un gros atout s'il est canalisé.

Revenons sur la mise à l'écart de Pascal Ryser...

Il y a eu des crises l'an passé qui sont retombées. Mais il était inadmissible de jouer l'attente en match alors que nous devions montrer nos ambitions sur la glace en prenant le jeu à notre compte. J'ai essayé de lui en parler avec quelques joueurs, mais il ne voulait pas changer son système de jeu. Je suis sûr que si nous avions connu une défaite en février ou mars, la situation aurait explosé. Il était temps de l'écarter pour que Marius se rôde et que les joueurs s'adaptent à un nouveau système.

Depuis ce changement, les joueurs sont-ils plus enthousiastes ?

Un sursaut naturel a suivi. A l'entraînement, nous faisons plus d'exercices et de combinaisons, avec plus de rythme. Marius étant joueur, chacun est obligé de se prendre plus en charge.

Quel bilan tirez-vous de cette phase régulière ?

Nous aurions aimé faire aussi bien que la saison dernière en étant invaincus. Nous attendons tellement de cette saison que, depuis le mois d'août, on a la tête au mois de janvier. Côté négatif, il faut apprendre de la défaite à Nantes.

Cette défaite peut-elle vous servir face aux qualifiés du Sud, Villard, Clermont, Saint-Gervais ou Briançon ?

L'an passé, nous avions une poule Nord moins physique que celle du Sud et nous nous sommes fait bouger en janvier. Cette saison, nous nous sommes pas mal fait cartonner. Nantes, comme Dijon, nous ont préparé. Il faudra s'en souvenir, ce sont des points de repères. Pour ma part, je gagnais ma place grâce au physique à Reims, je suis donc moins surpris et embêté.

L'enthousiasme du public peut-il être assimilé à celui d'un club Elite ?

Contrairement à Reims, je n'ai jamais entendu de sifflets à Mulhouse. Je suis agréablement surpris par le public mulhousien plus ou moins novice.

Que pensez-vous de l'audit du hockey français vers une Elite élargie ?

Le futur championnat devrait comporter 12 clubs. Les clubs Elite pensent qu'il s'agit d'un nivellement par le bas, mais ils sont conscients qu'ils ne peuvent pas continuer à 7 ou 8 clubs. Ils aimeraient que des clubs comme Mulhouse les rejoignent. Ils en parlent d'ailleurs beaucoup. Nous disposons d'une équipe qui nous situerait aujourd'hui autour de la cinquième place. Si nous y accédons, ce sera avec l'expérience phénoménale d'un titre. Ce n'était pas le cas à Reims et ça représentait un gros manque.

Gilles Legeard

 

Ryser à Viry

En parallèle avec la gestion de sa société de conseils en management sur Mulhouse, Pascal Ryser, ex-entraîneur des Scorpions, a pris les rênes de l'équipe de Viry (Elite). Sa venue correspond avec la première victoire du club francilien sur Anglet (7-2). << Je partage mon temps entre Mulhouse et la région parisienne où je suis aussi des cours, rapporte le Suisse. Je ne pouvais pas rêver mieux >>. La trêve est déjà de rigueur pour Viry : << J'ai préféré reporter les matches actuels car il manque huit joueurs retenus en équipe de France, sept en juniors, plus Sébastien Roger en A >>.

 

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