La France monte en puissance

 

Article du Dauphiné Libéré (31 décembre 2000).

Offensivement, la France s'est rassurée mais c'est défensivement que la tâche de l'entraîneur semble la plus grande.

Pour son dernier test avant le tournoi de qualification olympique, en février, l'équipe de France a réussi un tournoi du Mont-Blanc plein de promesses.

Au tournoi de France, en novembre à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), le sélectionneur finlandais, Heikki Leime, s'était montré satisfait des progrès constants des siens lors de deux matchs nuls face à la Lettonie et face à la Slovaquie. Même discours après les deux victoires au Danemark, mi-décembre.

Dans les Alpes, l'indice de satisfaction a été inversement proportionnel à la courbe des résultats. Mais les progrès toujours là. Dans la patinoire olympique d'Albertville, le premier match victorieux contre la Slovénie ressemblait à une soirée "cage-ouverte" (7-4), avec une défense passablement absente et une indiscipline coupable contre l'équipe supposée la plus faible du tournoi.

Contre des espoirs slovaques très agressifs, les Français retrouvaient de la simplicité et réussissaient un match nul logique en revenant dans les dernières minutes (4-4).

Enfin face aux Russes, avec la première place d'un tournoi en jeu, les Français ont certes échoué (1-2) mais leur jeu a été solide. Malgré une pénurie de possibilités offensives, après les blessures de Zwickel et Aimonetto lors du premier match, et de Gras, dès le premier tiers-temps, les Bleus ont répondu au défi physique et ont tenu une heure sans faiblir. << Jour après jour cette équipe s'améliore. Il faut continuer à travailler, il y a encore beaucoup de chemin à faire >>, déclarait Leime à l'issue du tournoi. D'ailleurs pour lui aussi, la route est encore longue. Il va maintenant lui falloir composer un groupe de 22 joueurs, début janvier, pour aller chercher l'un des trois billets olympiques distribués en Autriche, en février, contre la Lettonie, le Danemark et les Autrichiens.

Si les contours de son groupe ont pris forme autour d'une ossature composée de Huet dans les buts, de Dewolf derrière, et de Bozon, des jumeaux Rozenthal et de Vogin en attaque, Leime va devoir choisir entre les jeunes, qui lui ont "pratiquement tous" donné satisfaction et les anciens évoluant à l'étranger, absents cette semaine, comme Denis Perez (pour raisons personnelles), Arnaud Briand, Stéphane Barin, Bob Ouellet ainsi que les deux jeunes "Américains" Treille et Meunier.

En défense, le secteur le moins riche de l'équipe, Amar et Mille ont été solides. Devant, certains se sont révélés, notamment Maréchal (20 ans), la "surprise" de Leime. << J'ai le sentiment que c'est encore plus difficile pour moi maintenant >>, concluait Leime attendu par de belles et longues nuits blanches.

 

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