Dix premières minutes fatales
Article de La Liberté de l'Est (7 janvier 2001).
Nantes AHG - IC Epinal : 3-2 (2-0, 0-0, 1-2)
Patinoire du Petit Port
Arbitres : M. Boquet assisté de MM. Phelippe et Marc
900 spectateurs environ
Les pénalités
12' de prison contre Nantes (2+6+4)
22' de prison contre Epinal (6+4+12 dont 10' de méconduite à Marciano)
Les buts
pour Nantes :
Devèze (3'04 ass Leinonen et Dogemont), Charette (9'33 ass Fortin et Gustin), Delage (40'31 ass Fortin et Dogemont)
pour Epinal :
Mysicka (41'19 ass Haapasaari et Bock), Paplier (41'45 ass Chassard)
NANTES - Largement battu lors de la première phase, sur sa glace, Nantes ne rêvait que d'une chose : rendre la monnaie de leur pièce aux Spinaliens. En fait, Epinal pourra longtemps regretter les dix premières minutes de léthargie qui aura permis à Nantes de s'octroyer un avantage décisif au final.
En bon capitaine, Devèze sonnait la charge : placé en embuscade devant la cage il répercutait un essai initial de Leinonen au fond des filets (3'04). Complètement amorphes face à la furia nantaise, les hommes de Raphaël Marciano ne devaient qu'à Yvan Bock, pourtant diminué par un genou douloureux, de ne pas voir l'addition se corser.
Toutefois, ce n'était que partie remise car à la faveur d'une supériorité numérique, le Canadien Charette déviait subtilement le palet pour doubler la mise (9'33).
Fortement chahuté, le navire vosgien était bien près de sombrer définitivement sur un nouveau lancer de Devèze (11'06). Fort de ce double avantage, les Corsaires laissaient venir leurs opposants qui ne se montraient véritablement dangereux que par Haapasaari, qui perdait son duel avec Laurès (16'46).
Laurès et les montants
Sans doute sermonnés lors du premier intermède, les Dauphins montraient enfin leur vrai visage à l'entrée de la seconde période. Mais Franck Laurès, l'ex portier spinalien, allait se rappeler au bon souvenir de ses anciennes couleurs en s'érigeant en muraille infranchissable. Tout d'abord il faisait échec à une échappée rageuse de Haapasaari (21'09). Puis, alors que son équipe se voyait infliger deux punitions consécutives, Laurès réussissait deux arrêts de grande classe sur des tentatives appuyées de Chassard (27'07) et Kozlov (28'21).
Mis en confiance par cette domination, l'IC Epinal devait tout de même rester méfiante, comme sur cette frappe de Mizik que Bock avait toutes les peines du monde à stopper (31'04). Une réaction qui ne troublait pas Marciano qui envoyait un véritable missile hors de portée de Laurès mais la transversale en décidait autrement (31'15). Dans la foulée Papelier n'était pas plus heureux en trouvant l'épaule de Laurès, un peu chanceux sur l'affaire (31'33). Dans un grand soir, le portier nantais pouvait aussi compter sur l'aide de son poteau, à l'occasion d'un slap de Haapasaari alors qu'il était totalement battu (36'19). Son compère Mysicka se heurtait, quant à lui, à une superbe extension de Laurès, deux minutes plus tard.
L'ICE en vain
Avec la réalisation d'une troisième unité par Delage (40'31), on ne donnait, dès lors, plus beaucoup de chances à l'ICE dans cette ouverture des play-offs. C'était sans compter avec l'orgueil de Dehaëne et les siens. En effet Mysicka, d'un revers d'école, déjouait enfin Laurès (41'19). Dans la continuité, Papelier repassait la seconde couche dans une forêt de joueurs (41'45).
Ce retour au score n'était qu'une juste récompense pour Epinal qui se remettait à y croire. Un terrible bras de fer s'engageait sans qu'aucun des deux belligérants ne parvienne à prendre le dessus, en dépit de quelques situations favorables de part et d'autre. Même si deux bons mouvements de Chassard et Drzik étaient bien près de finir en terre promise.
Le souffle un peu court en raison de la débauche d'énergie consentie, les Spinaliens ne semblaient plus en mesure de revenir à hauteur de leurs rivaux, en dépit de louables intentions. Et une pénalité pour surnombre, à l'orée des soixante dernières secondes, refermait définitivement le couvercle sur les derniers espoirs spinaliens d'entamer la poule finale sur une bonne note.
Ils ont dit
Raphaël Marciano
Laurent Barray
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