L'Étoile Noire se soigne bien
Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (8 janvier 2001).
Sans proposer un spectacle de haute volée, l'Etoile Noire, ragaillardie, s'est nettement imposée samedi face à Tours (8-2) pour l'ouverture du play-down
Evidemment, les hommes de Daniel Bourdages devaient rêver en début de rencontre d'un ailleurs nommé play-off et qui leur a échappé un soir de décembre à Dijon. Est-ce pour cela que leur entame aura été aussi poussive, au point de laisser à Tours toutes les initiatives et l'avantage au score ? Difficile à dire, même si Daniel Bourdages a certainement dû déployer des trésors de persuasion pour redonner à ses troupes la motivation indispensable à cette partie : "Les joueurs se sentent mal de ne pas être en play-off. La meilleure chose à faire, c'est de jouer à fond, jouer pour oublier." La confortable victoire d'hier est donc un premier pansement posé sur une plaie encore douloureuse, mais qui devrait cicatriser au fil d'un play-down que les Strasbourgeois veulent dominer.
Systèmes au point
Pour y parvenir, l'Etoile Noire a pu compter sur un jeu parfois brouillon samedi, mais qui a quand même dévoilé quelques phases très au point. Ainsi la supériorité numérique a été très bien exploitée (cinq buts dans cette situation) avec aux manettes un Sami Ryhänen flamboyant, pour le plus grand plaisir de son entraîneur : "Les passes de Ryhänen détruisent l'adversaire. Il est capable d'ouvrir parfaitement le jeu."
Aikää impérial
Si le Sami de l'avant va fort, celui de l'arrière se porte bien, merci. Une nouvelle fois, Sami Aikää s'est montré impérial dans ses buts, évitant à ses partenaires de payer plus cher qu'un retard d'un but leur début de match faiblard. Avec un dernier rempart de cette qualité, l'Etoile Noire peut voir venir, elle qui semble disposer d'une certaine marge de sécurité dans ce play-down. Encore faudra-t-il confirmer et même renforcer l'impression laissée dès ce premier match. Histoire de guérir vite et bien les bleus à l'âme...
Xavier Gillet