Mulhouse révolutionne son jeu

 

Article de L'Alsace (15 janvier 2001).

En confiant en cours de saison à Marius Konstantinidis la direction de l'équipe, c'est une ère nouvelle que les crosses des Scorpions sont en train d'ouvrir. Leur victoire face à Nantes (6-2) de samedi en atteste.

La saison dernière, lorsque Caen, futur vainqueur de la Coupe de France, s'impose lors du premier tour à Mulhouse, Heikki Leime, son entraîneur qui aujourd'hui est à la tête de l'équipe de France, déclare en fin de rencontre "Mulhouse joue comme Viry". Comparaison peu flatteuse visant le manque d'options tactiques et non la situation sportive et financière du club de l'Ile-de-France, qui sont des plus préoccupantes et sans rapport avec ce que l'on est en droit d'attendre d'un club évoluant en Elite. Et oui, car Mulhouse basait alors son jeu sur un système de contre-attaque avec des attaquants transformés en patineurs de vitesse et un gardien peu protégé, devant faire face aux lancers incessants adverses. Un système qui peut s'appliquer ou s'expliquer lorsque les joueurs n'ont pas un grand niveau technique ou tactique (Régionale, Loisirs, Nationale 3 voire Nationale 2) mais qui hérisse le casque des joueurs de haut niveau.

Compact et protection de la cage

Il est certain qu'avec un gardien comme Frantisek Neckar, un défenseur comme Martin Roh devenu pour nombre de Grenoblois Martin Heros, après son but en prolongations qui a donné le titre de champion de France Elite au club de l'Isère en 1998 et quelques autres Scorpions, qui s'illustrent sur les glaces du samedi soir, il fallait un autre schéma pour que tous puissent s'exprimer et encore progresser. Et c'est ce que Marius Konstantinidis essaie de mettre en place. C'est ainsi que le premier rendez-vous de l'année 2001 sur la glace mulhousienne était attendu avec grand intérêt. Nantes étant un adversaire idéal pour se faire une idée du nouveau Mulhouse. Ainsi, on a vu des Scorpions jouant très compact principalement dans le premier tiers-temps et n'offrant pas beaucoup d'espace aux visiteurs, pour ensuite diluer leur jeu au fur et à mesure que le tableau d'affichage avançait en leur faveur pour s'arrêter sur la marque finale de 6-2. On a aussi été surpris par le gros travail des défenseurs, qui bloquent haut les attaquants adverses ou les chargent lorsqu'ils tournent autour des filets. Avec le jeu qui change, c'est aussi l'état d'esprit qui n'est plus le même. Mulhouse a bel et bien entrepris sa révolution annonciatrice, espérons-le d'une entrée prochaine dans la cour des grands.

Patrick Caquelin

 

Hommage à Sébastien

Article de L'Alsace (16 janvier 2001).

Avant que ne débute la rencontre HCM - Nantes, il a été observé une minute de silence en mémoire du jeune Sébastien Heintz, jeune hockeyeur mulhousien qui s'est tué accidentellement à la fin du mois de décembre. Sébastien était issu d'une famille de hockeyeurs puisque le papa, Pascal, a veillé aux destinées du club mulhousien, sa sœur, Florine, joue également au hockey et, bien sûr, son frère, Gilles, est défenseur chez les Scorpions. Dans cet accident de la circulation qui a coûté la vie à Sébastien, deux jeunes gens ont été gravement blessés : une jeune fille et un jeune animateur de la patinoire mulhousienne, qui officiait lors des matches de hockey.

Budget en hausse

Invité sur le plateau de l'émission sportive dominicale "Sport-Show", Claude Bauer, le président des Scorpions, a déclaré que le budget de son club était passé des 3 millions de francs annoncés en début de saison à, actuellement, 3,7 millions et que, dans l'état actuel des choses, avec une rallonge de 300 à 400 000 F, le club pourrait tenir la saison prochaine un rôle en Elite, s'il y accédait sportivement.

 

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