Groleau, figure de Strasbourg

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (9 février 2001).

Défenseur de devoir mais aussi scoreur prolifique, Jason Groleau fait depuis quatre ans le bonheur de l'Étoile Noire. Coqueluche du public, le nº6 québécois est l'un des piliers du club. Une sorte de chauvinisme francophone fait de nous de très grands amateurs du label Québec. L'accent de Jason Groleau, qui fleure bon la jolie province de nos cousins d'Outre-Atlantique, le dote donc d'emblée d'un solide capital sympathie. Mais lui n'avait pas besoin de cela pour se faire apprécier des habitués du Wacken. Battant, spectaculaire, efficace, il est devenu une grande figure du club. Au même titre que Daniel Bourdages, coach mais aussi compatriote. "Pour la communication et le style de jeu, c'est important d'avoir un entraîneur canadien. Je suis arrivé ici à 21 ans et j'ai pris beaucoup d'expérience avec lui. J'ai développé notamment ma faculté d'attaque" explique Jason.

Buteur efficace

Défenseur costaud, Jason Groleau pointe aussi en haut du classement des buteurs (deuxième de la première phase, 14 buts et 15 assistances). En quatre matches de seconde phase, il a secoué les filets adverses à cinq reprises, distribué trois assistances. Soit huit points. En la matière, seul Sami "Baby" Ryhänen a fait aussi bien (sept buts, une assistance). Alors Jason, défenseur ou attaquant ? "Je suis d'abord un défenseur. Mais mon rôle consiste aussi à appuyer l'attaque. Etre en haut des tableaux de stats, c'est une petite satisfaction personnelle, mais accéder aux play-off aurait été une plus grande satisfaction."

Poteau maudit

Ce regret trotte dans tout les cœurs de Strasbourgeois qui aimeraient pouvoir réécrire l'histoire. Pour Jason, "les matches serrés et perdus contre Mulhouse et Epinal ont coûté cher. Car cette année, on a joué de grands matches et on méritait vraiment le play-off. La déception était vraiment très grande." Le numéro 6 de l'Etoile Noire y avait pourtant mis toute sa hargne. A Dijon, lors du dramatique dernier match, c'est lui qui aurait pu donner à Strasbourg la qualification, mais son lancer avait préféré percuter un poteau plutôt que le filet... Un mauvais souvenir qui doit s'estomper par la grâce d'un play-down réussi. Peut-être aussi que l'équipe à la Feuille d'Érable lui fera un petit plaisir en avril en décrochant le titre mondial. Après ses collègues finlandais, Jason se prête au petit jeu des pronostics : "le Canada au hockey, c'est un peu le Brésil au foot, toujours favori ! Cette année, il sera forcément encore là." Parole de Québécois.

Xavier Gillet

 

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