A.S.G.A.: Alain Vogin, "nous étions tous crispés"

 

Article d'Angers Journal (13 février 2001).

Le capitaine des Ducs a passé une trêve plutôt agitée. Il s'est qualifié, avec l'équipe de France pour les J.O. de Salt Lake City, en 2002 et a même été élu meilleur joueur tricolore lors du match face à la Slovénie. Entretien.

Angers Journal : Comment se sont déroulées les qualifications avec l'équipe de France ?

Alain Vogin : Bien, cela fait plaisir. Nous nous sommes cependant fait une frayeur, lors du dernier match face au Danemark. Nous menions 1-0, ils ont égalisé. Un match nul nous suffisait mais eux avaient absolument besoin d'une victoire pour se qualifier, ils ont donc attaqué et sorti leur gardien, nous avons alors marqué dans la cage vide.

A.J. : Qu'est ce qu'Heikki Leïme, le sélectionneur national, attend de toi en équipe de France ?

A.V. : Il souhaite que j'utilise ma vitesse et ma fougue, que je mette à profit mon énergie pour les mises en échec, par exemple. Cela a bien fonctionné, lors du premier match, j'ai eu plusieurs lancers et j'ai même été élu meilleur joueur français lors du second ! J'ai eu quelques occasions, en face, c'est le gardien de but slovène qui a été désigné meilleur joueur de son équipe.

A.J. : Comment explique-tu les difficultés rencontrées lors de votre dernier match, face au Danemark, une équipe que vous avez largement dominé en matchs amicaux ?

A.V. : Ce fut un peu plus dur, il y avait une certaine pression. Nous avions envie de bien faire, en effet, nous les avions battu 3-0 et 8-1 lors des matchs amicaux, chez eux mais il leur manquait des joueurs, tout comme nous. C'est quand même une belle équipe, ils ont joué très défensif et attendaient d'avoir une occasion. Lorsqu'ils ont égalisé, il restait alors trois minutes de jeu, ils avaient le temps de revenir.

A.J. : On imagine que le but d'Arnaud Briand a dû vous soulager ?

A.V. : Oui, c'était la délivrance, nous étions tous crispés. Nous savions que si nous ne nous étions pas qualifiés, nous serions passés à côté de quelque chose de très important pour le hockey français. Cela faisait douze jours que nous étions tous ensembles, la pression a monté progressivement. Nous nous sommes fait une bonne bouffe ensuite, en buvant une ou deux bières !

A.J. : Reste pour toi à confirmer avant les J.O. de Salt Lake City...

A.V. : Oui, l'échéance est assez longue, ils n'auront lieu qu'en 2002. Une chose est sûre, cela me motive d'autant plus. En championnat, nous sommes sur une bonne série de trois matchs, je vais me donner à fond pour permettre à l'équipe d'accrocher la quatrième ou même la troisième place. Il va falloir travailler fort durant un an désormais !

 

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