Le bonheur est dans Poissompré

 

Article de La Liberté de l'Est (15 février 2001).

EPINAL - Ils attendaient cela depuis huit matchs. Et enfin hier soir, sur les coups de 22h30, les supporters des Dauphins spinaliens ont enfin pu chanter "et ils sont où, et ils sont où les Mulhousiens ?".

Rien que pour cela, la troupe à Marciano a bien mérité la standing ovation que lui ont offert les 1200 spectateurs de Poissompré.

Tous n'avaient qu'une idée en tête : voir chuter l'ogre mulhousien. Même l'ouverture du score par les Scorpions alsaciens n'a pas refroidi les ardeurs spinaliennes. Pour conjurer le mauvais sort, l'assistance s'en est tout d'abord pris aux ex-Spinaliens, Patrick Pommier en tête. Un Pommier qui prenait un malin plaisir à flemmarder sur la glace à chaque fin de période, histoire de provoquer ses anciens fans. Des fans qui se levèrent comme un seul homme lorsque Taurivuo permit aux locaux de mener 3-1. Un avantage qui fit trembler toutes les tribunes au point que la moitié des projecteurs s'éteignirent d'un seul coup. Mais comme les lumières de la patinoire, les Alsaciens retrouvèrent très vite des couleurs. En l'espace de deux minutes, la fureur de Poissompré retomba comme un soufflé. Mais comme le chantent les supporters quand leurs favoris sont en difficulté, "quand il faut y aller, Epinal est là". Et quand Kozlov égalise, un énorme "il y est" résonne et rebondit sur la glace. L'exploit est à portée de crosse. C'est de nouveau celle de Taurivuo qui lui fait prendre forme. Poissompré endosse alors le maillot du septième homme. Un renfort de poids dont les Spinaliens auront bien besoin pour finir la rencontre alors qu'ils se retrouvent en infériorité numérique.

Il reste deux minutes à jouer. Les spectateurs restent debout, un oeil sur l'aire de jeu, l'autre sur le chronomètre. 1200 personnes soufflent en même temps pour pousser un dernier palet à l'autre bout de la patinoire, le plus loin possible de la cage spinalienne. C'est fait. Ils l'ont fait. On l'a (tous) fait !

 

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