Un point c'est tout

 

Article de L'Alsace (26 février 2001).

Le match nul concédé face à Villard-de-Lans (1-1) samedi a rassuré les Scorpions. Pour autant, les hockeyeurs mulhousiens n'arrivent toujours pas à imposer leur jeu, qui se montre plus consistant.

Les mines dépitées à la sortie de la glace mulhousienne samedi en disaient long sur la déception des Mulhousiens de n'avoir pas pris la mesure de Villard-de-Lans (1-1). En effet, les Scorpions peuvent encore rager d'avoir encaissé un but en infériorité numérique. "Nous sommes plus ou moins satisfaits, relativise Arnaud Vaillant. Mais après une dure semaine avec deux défaites, cela fait quand même du bien".

La prestation haut-rhinoise n'a en effet rien à voir avec ce qui s'est passé la semaine dernière contre Epinal. Les Mulhousiens ont montré de la volonté avec des mises en échec probantes. Ils se sont également montrés plus précis dans leurs passes notamment avec Lilian Prunet, auteur de belles lancées en profondeur. Celles-ci n'ont pas trouvé de récompense, la faute à un gardien, Pascal Favarin, en grande forme, ou à une défense omniprésente. Et quand ces deux obstacles étaient contournés, les poteaux ont empêché les Scorpions de conclure leurs offensives à deux reprises. Le propre des équipes en proie au doute.

30 minutes contre 44

Marius Konstantinidis, toujours sous le coup de sa maladie, reste optimiste. "Il s'agit d'un très bon match parce que nous avons traversé une crise. Nous avons fait la même chose que l'an dernier face à Villard avec une défaite et un nul (Ndlr : 2-4 et 1-1 en 2001 et 1-5 et 2-2 en 2000), et nous avions battu Villard en demi-finales. Alors pourquoi ne ferions nous pas la même chose cette saison ?". Vu sous cet angle, l'avenir des Mulhousiens pourrait se teinter de rose, voire de bleu-blanc-rouge, synonyme de titre de champion de France, si la prédiction du Gréco-Slovaque devait se produire en finale. Mais, pour l'heure, à chaque match suffit sa peine. "Nous avons beaucoup d'opportunités devant le but, mais nous ne marquons pas. Ce n'est pas grave si on continue à s'entraîner sérieusement", ajoute Marius Konstantinidis. Il reste qu'il faudra que les Scorpions se montrent réalistes dès la fin de semaine à Nantes, qui pointe à seulement trois points de Mulhouse Les Scorpions y avaient perdu en première phase (4-3) contre un jeu physique, une attitude similaire à celle de Villard. "Nous avons reçu beaucoup, beaucoup de coups samedi", confirme l'entraîneur-joueur. Dans le domaine de la discipline, une pénalité a encore coûté un but samedi. Toutefois, la feuille de match affiche 30 minutes de pénalité contre 44 face à Epinal. "Nous nous sommes montrés plus disciplinés que d'habitude, note Arnaud Vaillant. On doit seulement être plus stricts en zone défensive". "Le travail reste de mise, nous nous sommes fixés une ligne de conduite", rappelle le capitaine des Scorpions. D'ailleurs Dennis Murphy, l'entraîneur de Villard-de-Lans, en a perçu les fruits. "Mulhouse est plus homogène qu'à l'aller, plus dangereux avec le palet et les joueurs se cherchent bien sur leurs passes. Et puis le gardien est vif et efficace". A ces d'éloges ne manquent désormais que de bons résultats.

Gilles Legeard

 

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