Le diesel avant le super

 

Article de Ouest France (26 février 2001).

Les Cherbourgeois sont passés de justesse à côté d'un exploit, en allant titiller la solide formation d'Asnières sur sa glace. Il s'en est fallu de peu, et de quelques secondes de jeu en trop pour que les espoirs de match nul s'éloignent définitivement.

À moins de 30 secondes de la fin du match, les Vikings pouvaient encore rêver au match nul. Seulement voilà, une interception de l'Asniérois Hugo Deschenes suivie d'un tir instantané de ce dernier dans la cage vide et c'était le partage des points qui partait en fumée. Qui aurait pu imaginer un tel scénario alors que les Cherbourgeois s'étaient déplacés chez le co-leader invaincu des play-off (avec Besançon), apparemment sans grande illusion.

"Nous sommes venus ici pour progresser au contact des meilleurs. Notre objectif est de terminer sur le podium" confiait Patrick Courcy, manager pour l'occasion des Normands, Alain Bernaquez n'effectuant pas les déplacements, quelques minutes avant le début de la rencontre.

De fait, le premier tiers-temps avec trois buts des banlieusards parisiens contre un seul des visiteurs, était tout à fait conforme à la logique. Pires et Hugo Deschenes signant les réalisations Asnièroises, Sikl sauvant l'honneur des Vikings. Bref, rien d'exceptionnel avec une hiérarchie des valeurs scrupuleusement respectée. Mieux, puisqu'au cours de la seconde période, les Castors devaient donner une véritable leçon de réalisme à leurs adversaires en inscrivant quatre buts pour n'en prendre qu'un seul. Avec Christian Deschenes, Pires, Lecanu et Dussaucy à la conclusion pour les Franciliens. Le Normand Sikl encore lui, stoppant l'hémorragie cherbourgeoise à la demi-heure de jeu. À 7-2, les supporters franciliens pensaient la cause définitivement entendue et le fan club des Castors, massé en haut des tribunes, commençait à entonner le chant de la victoire.

Mais c'était mal connaître les Normands qui revenaient sur la glace avec une nouvelle motivation. Listenmaa (43e) puis Gladu (48e), remettant les Vikings sur les bons rails. Mais c'est entre la 54e et 57e avec trois buts à la clé que les Normands se montraient les plus dangereux : "Ça rentrait comme dans du beurre", devait avouer un peu plus tard un dirigeant asniérois. Nicolas Fourcade, le gardien parisien champion du monde, se trouvant durant ce laps de temps aux abonnés absents. On connaît la suite. Une très courte défaite qui laisse bien augurer de la suite de la saison, diront les plus optimistes. Mais samedi soir, les Vikings s'en voulaient d'être passé si près de l'exploit. Et leurs supporters alors !

 

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