Les Ducs ont bouclé leur saison

 

Article d'Angers Journal (7 mars 2001).

L'ambiance n'était pas à la fête mardi soir au terme du match à Anglet. Les Ducs se sont inclinés 3-2 dans les dernières minutes. Pour eux, la saison s'achève. Ils conserveront quelques regrets.

Dans les vestiaires, puis dans le bus, pas un joueur mardi soir n'a décroché un mot. Tous avaient encore sur le cœur le lourd poids de la défaite. De l'élimination, surtout. "Nous avions tous les yeux rouges au terme de la rencontre, explique Jérôme Veret, avec l'envie de taper partout". Une colère qui tranche singulièrement avec la joie des Orques.

Ces derniers, salués par leurs supporters, accèdent pour la première fois de leur histoire à une demi-finale de play-off. Mieux, ils n'avaient jusqu'ici jamais remporté de match en phase finale. Pourtant, l'issue de la rencontre a tardé à se décanter.

Au terme du premier tiers-temps d'ailleurs, les supporters commençaient à se gratter la tête. Leur équipe, après l'ouverture du score par Juho Jokinen, le virevoltant attaquant finlandais des Ducs, était menée 0-1. Les Orques tardaient par la suite à trouver le chemin des filets de Sylvain Rodrigue.

Cependant, leur réaction se révélait aussi impressionnante qu'inattendue. Après que François Ferrari, à la 36', bien lancé en break dans l'axe par Grégory Girardot s'en fut buter sur l'excellent Eric Raymond, le vent allait tourner. Assez discret jusqu'ici, le défenseur Nicolas Carry sortait de sa tanière pour donner l'avantage à son équipe. En moins de trois minutes, le joueur avait réveillé la patinoire de la Barre, en inscrivant deux buts (36' et 38').

C'est donc menés 2-1 à l'issue du second tiers-temps que les Ducs rejoignaient leurs vestiaires. Juste le temps pour Roger Dubé de préparer un coup dont il a le secret. Jusqu'ici blessé au coude, le joueur avait décidé de prendre tout de même part au match. Il avait bouillonné de rage dans les tribunes du Haras, en voyant ses coéquipiers se faire malmener et souhaitait apporter sa force de percussion.

Ce fut chose faite à la 43'. Le banc des Ducs explosait de joie. Il fallait désormais penser à consolider les lignes d'arrières, pour ne pas prendre la réaction adverse de plein fouet. Les Angevins s'acquittaient sans trop de problèmes de cette tâche, jusqu'à la 50'. Le Slovène Slavomir Vorobel passait en revue la défense adverse, avant de glisser le palet entre les jambières de Rodrigue.

Dix minutes à jouer, le challenge paraissait impossible. Malgré la volonté des angevins, les joueurs d'Anglet s'accrochaient à leur qualification. S'ils était entrés les genoux flageolants sur la glace, impressionnés par l'enjeu de cette rencontre, ils allaient néanmoins parvenir à décrocher le billet des demi-finales. Quant aux Ducs, ils pouvaient clore le dossier play-off. Avec beaucoup d'amertume.

 

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