Interview de J-J Hascoët

 

Article de Ouest France (7 mars 2001).

Ouest-France : On annonçait une saison de transition. Pensiez-vous que cela rimerait avec déception ?

J-J. Hascoët : Ce fut une saison difficile à gérer, au plan financier notamment. Nous bouclerons l'année avec un passif de l'ordre de 460 000 francs. Il provient du déficit d'exploitation lié à notre saison dernière au Hall des Expositions et du fait du désengagement partiel de Bayer.

Ainsi que des primes liées aux bons résultats sportifs de l'exercice précédent, non ?

Non, car la plupart des joueurs ne percevaient pas de bonus en fonction des résultats.

On a tout de même l'impression que le HCC n'a pas su surfer sur la vague du succès pour convaincre de nouveaux partenaires ?

Nous n'avons pas arrêté d'y travailler, contactant environ 170 sociétés. Mais nous avons été freinés notamment par nos structures d'accueil. 1200 places, c'est peu pour accueillir des sponsors.

Même si la patinoire a rarement été pleine cette saison. Ce déficit remet-il en cause la saison 2001-2002 ?

Non, car nous nous sommes serré la ceinture dès cette année. Nous n'avons d'ailleurs pas encore touché les 500 000 F votés par le Conseil général. Plus globalement, nous ne savons pas de quelle enveloppe nous disposerons, compte tenu des prochaines échéances municipales. Côté privé, nous sommes en pourparlers avec un groupe de dimension nationale et d'autres entreprises régionales. Avec 4,5 millions de francs, nous devrions bien figurer. Cette année, nous avons bâti l'équipe avec 3 millions. Elle était faite pour éviter la relégation.

Mais il n'y en pas en hockey !

Disons la relégation administrative, pour raison budgétaire.

Vous espérez donc ne pas revivre de période aussi terne, même si ces 4,5 millions dont vous ne disposez pas encore ne permettent pas de bâtir une formation de premier plan ?

Une saison de transition c'est assez. On se lasse en ne gagnant pas. Je veux une équipe capable de briller, ou qui ne perde pas 10-1. Ce que j'ai vu mardi m'a meurtri. Certains joueurs ont trahi, et l'année 2001-2002 sera importante pour le hockey. Le championnat devrait passer à dix clubs, avec l'arrivée de Chamonix et Mulhouse, et de quinze à vingt-cinq rencontres seront diffusées par Pathé Sports. C'est intéressant pour les annonceurs. A l'échelon international, nous aurons également les JO de Salt Lake City puis les championnats du Monde.

Avez-vous déjà tiré des conclusions de ce qui s'est produit ?

Oui. Si des garçons comme Raitanen, Lehmusvuori ou Lahtinen n'ont pas déçu, d'autres tels que Wikström ou Maatta n'ont pas eu le rendement escompté. J'attends de rencontrer Jarmo Kuusisto afin d'examiner l'avenir. Sa venue en tant qu'entraîneur-joueur n'était pas un cadeau pour lui. Côté français, nous aimerions reconstruire autour de Rodolphe Garnier et Jean-Christophe Filippin.

Peut-on s'attendre à de grands changements ?

Oui, sans doute pas moins de dix joueurs arriveront. Même si cela dépendra de nos capacités financières. De toute façon, je veux que nous intégrions au maximum nos cadets surclassés. Ils étaient aux portes de l'équipe en fin de saison, pourquoi ne pas en faire la 3e ou la 4e ligne ? Nous étudierons également la question des gardiens, ainsi que les cas de Brice Chauvel et Nicolas Leroy dont j'attendais davantage.

Vous aviez évoqué votre départ de la présidence au cours des prochains mois. Qu'en est-il ?

Après huit ans, je souhaite passer la main. Tout en restant dans le bureau afin de faire profiter le club de mes contacts, de mon expérience. Mais pour l'instant, il n'y a pas de candidat pour assurer ma succession.

 

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