Trop belle pour Mulhouse

 

Article de L'Alsace (10 mars 2001).

La venue de la lanterne rouge des play-offs aujourd'hui à 17 h 30 à la patinoire de l'Illberg représente une opportunité de victoire que les Scorpions ne peuvent pas gâcher.

Discipline semble être le maître-mot selon Marius Konstantinidis, l'entraîneur-joueur du Hockey-club de Mulhouse, pour décrocher une victoire qui fuit les Scorpions depuis quatre journées. "Si Patrick Turcotte, par exemple, n'arrive pas à marquer en contre samedi dernier à Nantes, c'est parce qu'il doit fournir des efforts plus souvent à cause des infériorités numériques. Il n'est plus forcément lucide devant la cage".

Le constat du Gréco-Slovaque apparaît fondé sauf lorsque le petit coup de pouce du destin est absent sur deux actions des Scorpions à Nantes, où le palet a fini sa course d'abord sur le poteau, ensuite sur la barre transversale. Mais, là encore, Marius Konstantinidis ne veut plus voir ce genre d'occasions gâchées. Aussi, il a préparé les joueurs toute la semaine. "A la fin du dernier match, j'étais fâché et les joueurs n'étaient pas contents non plus parce cette chance nous manque. On ne peut pas gagner en marquant un seul but, ce n'est pas du foot. Nous devons donc travailler plus dur à l'entraînement". Pour épauler les joueurs dans leur tâche, Claude Bauer, président du HCM, a tenu à se déplacer à tous les entraînements cette semaine. Il a ainsi apprécié le travail des joueurs devant la cage. Les Scorpions ont en effet insisté, quitte à s'y reprendre à cinq ou six reprises, pour essayer de mettre le palet dans les filets. Les gardiens ont ainsi tout autant accru leur faculté à la concentration et à l'effort physique.

"Perdre le stress"

Cet acharnement dans la concrétisation des offensives doit se retrouver aujourd'hui (17 h 30) à la patinoire de l'Illberg face à Briançon. Le dernier du classement des play-offs de Nationale 1 arrive en Alsace visiblement avec de moindres forces qu'au match aller, quand les jeunes patineurs avaient donné le tournis aux hockeyeurs mulhousiens. Toutefois, avec une rigueur dans le jeu et une discipline hors pair, les Scorpions s'étaient imposés (1-3) sur la glace briançonnaise. "Nous avions bien redémarré à Briançon, j'espère que ce sera la même chose samedi pour que nous montions en puissance", avance Marius Konstantinidis. Mais la différence de classement ne pèse guère sur le jugement que l'entraîneur-joueur porte à l'égard de Briançon. "Cette équipe ne perd jamais de beaucoup, remarque-t-il. Elle arrivera sans trop de pression et c'est à ce moment-là qu'on joue mieux". A contrario, les Mulhousiens vont avoir une énorme pression sur leur épaules devant leur public. La victoire est l'unique issue envisageable pour mettre un premier patin en demi-finale, avant les trois dernières rencontres dont deux en déplacement, l'un à Clermont-Ferrand et surtout un autre à Dijon. Pour ce faire, le premier tiers-temps est crucial. "Nous devons nous imposer dès la première période pour perdre le stress qui peut s'installer en nous. Après tout sera plus facile", assure Marius Konstantinidis, bien placé pour parler de la pression, lui qui assume la double fonction d'entraîneur et de joueur.

Gilles Legeard

 

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