Rude tâche à Epinal

 

Article de L'Alsace (6 avril 2001).

Alors que Villard-de-Lans s'est quasiment assuré une place en finale, le Hockey-club de Mulhouse doit confirmer demain à Epinal son option d'un but prise sur les Dauphins mercredi.

UN BUT, un seul but d'avance. Voilà le maigre butin que les Scorpions ont récolté mercredi sur leur glace. Autant dire que la tâche s'annonce rude pour les Scorpions dès 20 h 30 demain sur la patinoire de Boissompré où les Vosgiens les attendent de patin ferme. "Nous allons garder le même système de jeu, rapporte Raphael Marciano, l'entraîneur-joueur des Dauphins. Avec notre bon résultat obtenu à Mulhouse, tout est possible. nous avons l'avantage de jouer à la maison. Les joueurs seront plus libérés et prendront plus d'initiatives". Le programme annoncé par Raphael Marciano promet 60 minutes difficiles aux Mulhousiens, qui devraient adopter une tactique à la Ryser pour s'en sortir, à savoir opérer en contre. Marius Konstantinidis n'ouvre pourtant pas sa botte secrète. "Chaque ligne dispose d'une tactique spéciale que je ne dévoile pas. Un but d'avance, ce n'est pas beaucoup, mais Epinal doit absolument gagner, alors on verra". L'entraîneur-joueur des Mulhousiens ne veut retenir que la victoire 3-2 de mercredi, ayant sûrement eu peur de voir ses joueurs douter après les deux revers accusés en play-offs face aux Lorrains. "Je suis content d'avoir gagné ce match tactique. Tous les joueurs ont fini le match très fatigués. Ils se sont montrés disciplinés dans le jeu et concentrés".

Il reste qu'à un moment où les Scorpions auraient dû prendre le large, ils n'ont pas su l'effectuer. Alors qu'ils venaient de marquer en première période, les Mulhousiens disposaient encore de quatre minutes de supériorité numérique. Une erreur de passe et un contre rondement mené par Haasapaari et Mysicka ruinait cette attente légitime.

60 buts contre 75

"C'est dommage, car deux erreurs individuelles nous coûtent les buts, note Marius Konstantinidis. J'ai dit aux joueurs de faire attention, car, sur une perte de palet, Epinal se retrouve rapidement à deux attaquants au niveau de la ligne rouge". Une erreur à ne pas répéter. Un manque d'opportunisme n'a également pas permis aux Mulhousiens de prendre la mesure de leur adversaire plus sérieusement. A tarder à tirer en deuxième période, Piquemal n'a pas déstabilisé Bock, qui a vu le palet lancé heurter ses deux montants. Ce défaut se traduit d'ailleurs dans les statistiques. Sur les trois dernières saisons, les Mulhousiens présentent leur moins bon score de buts marqués à l'issue des play-offs : 60 buts en 2001 contre 75 en 2000 et 76 en 1999. Outre cette inefficacité, Marius Konstantinids juge le rôle prépondérant des gardiens, comme Yvan Bock mercredi soir. "Les joueurs peuvent le remercier, sinon cela aurait été 7-2 et non 3-2". Marko Elorinne en sait d'ailleurs quelque chose, lui qui a vu son palet finir dans la mitaine de Bock alors que la lucarne lui semblait promise lors de l'ultime tiers-temps. La condition physique pèsera sur la rencontre demain, les joueurs s'étant livré sans compter mercredi. "L'important est une bonne récupération tant physique que dans la tête", insiste Marius Konstantinidis. Côté vosgien, Jussi Haapasaari devrait tenir sa place, malgré ses soucis à l'épaule. On prend donc les mêmes et on recommence ?

Gilles Legeard

 

Retour aux articles d'avril 2001

Retour à la liste des articles