Si près du but

 

Article de L'Alsace (15 avril 2001).

C'est finalement Villard qui est sacré champion de France de N1, après un dernier tiers-temps de folie. La défaite (7-4) hier sur la glace iséroise laisse de gros regrets au Hockey club de Mulhouse.

Les Scorpions ont connu une fin de match difficile hier à Villard-de-Lans en finale retour de Nationale 1 de hockey sur glace. Après avoir mené 2-3, ils ont cédé face à une déferlante bleue (7-4) pour voir le titre de champion de France récompenser les battants villardiens. Pourtant, l'entame de jeu en Isère ne ressemble en rien à celui de mardi. Bizarrement. Les Villardiens apparaissent craintifs. David s'essaie du revers (1'36") et Konstantinidis plein champ face à Favarin voit son tir dévié (1'50"). Les Ours de Villard se reprennent par Bellemare à deux reprises (2'39"). L'élan des locaux est stoppé par une pénalité. Mais les Mulhousiens, s'ils s'installent en zone offensive, ne se procurent qu'une seule occasion par Faith alors que Favarin est sous la pression de Duménil (4'43"). Neckar se trouve alors mis à forte contribution, notamment face à Maynard (8'38"). Les Scorpions tâtent le terrain sur un tir d'Elorinne que Favarin relâche (9'15"). En effet, Duménil prend sa chance de la ligne bleue, Favarin laisse le palet filer entre ses jambes et Boirin, qui suit, n'a plus qu'à pousser la rondelle (1-0 à 10'59"). Un contre mené par Turcotte laisse penser au K.O., mais le Canadien fait la passe de trop (11'38"). Cette occasion passée, les Villardiens se mobilisent dans une défense alsacienne statique. Girard s'infiltre seul pour passer devant Neckar et lever le palet (1-1 à 12'12"). Les Isérois continuent de presser en zone offensive. Un mauvais pressentiment plane et Beaudin effectue une volée enlevée suite à un tir d'Enselme, qui prend à défaut Neckar (2-1 à 13'58"). Après une nouvelle tentative de Villard, Mulhouse trouve enfin le chemin des filets adverses par Trebaticky, parti en contre avec Faith (15'53"). La tendance est inversée et Boirin joue le rôle de passeur cette fois-ci, de derrière la cage, pour David dont la reprise à bout portant, tout comme celle de Piquemal, est déviée par Favarin (15'42").

Un triplé logique

Une deuxième supériorité numérique ne profite pas aux Scorpions, trop imprécis, qui ne placent qu'un lancer au ras du poteau par Flinck (16'). Après une fin de tiers-temps sans action franche, le retour des vestiaires est tout autre. À peine une supériorité numérique engagée, Roh lance, lui aussi, entre les jambes de Favarin (2-2 à 21'46"). Villard enchaîne les actions par Bourgey, Bellemare et Peyronnet, en vain. Les Isérois touchent même le poteau par Maynard, lors d'une pénalité. Les Finlandais de Mulhouse répondent aux assauts des locaux dans une rencontre qui baisse de rythme. Les Scorpions subissent trois pénalités d'affilée, et Villard possède le tournant du match dans ses crosses. Mais, celles-ci sont fébriles et Neckar repousse tout ce qui arrive sur sa cage, que ce soit par Margerit (36'54"), Maynard (37'10") puis Bourgey (37'25"). La chance villardienne semble passée. Magerit et Bellier obligent encore Neckar à s'employer (38'). Sur un contre, Vaillant ne laisse, quant à lui, aucune chance à Favarin en lançant dans une lucarne bien ouverte (39'44"). Les Villardiens reviennent sur la glace avec l'intention de jouer leur dernière chance à fond avec Nogaretto dans les cages et réussissent dans leur entreprise grâce à Bellemare, qui trompe Neckar après avoir mené seul un contre (3-3 à 41'10"). Le Canadien est intenable. Sur un tir de Maynard, l'attaquant positionné devant le portier mulhousien dévie (4-3 à 43'20"). Loin de se relâcher devant des Scorpions attentistes, les Ours profitent d'une pénalité pour prendre le large d'une frappe de Bourgey (5-3 à 48'11"). Un triplé logique au vu de la domination villardienne. Leur élan aurait pu les mener plus en avant en supériorité numérique, mais Faith réalise un exploit personnel sur l'engagement côté gauche suite à une pénalité, en logeant le palet dans la lucarne gauche (5-4 à 51'13"). Mulhouse profite du but pou prendre un ascendant qui ne dure pas. D'ailleurs Villard reprend les devants par Beaudin (6-4 à 56'58"). Définitivement puisque les l'attaquant crucifie les Alsaciens, encore sur un exploit personnel en contre (7-4 à 56'58"). Que de regrets !

Gilles Legeard

 

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