Statu quo pour l'élite

 

Article de L'Equipe (28 avril 2001).

La longue réunion de jeudi soir, au siège de la FFSG, n'a débouché que sur un compromis : il y aura à nouveau huit clubs au départ du championnat Elite, en septembre, Mulhouse, vice-champion de Nationale 1, remplaçant Caen. Caen pourrait toutefois être engagé si le club apportait les pièces financières qu'il n'a pu réunir à ce jour. Une précaution qui vise à éviter la mésaventure de Lyon, qui s'était retiré l'an passé juste avant le début du championnat. La phase régulière débouchera donc, sans éliminés, sur des play-offs. "La réussite c'est l'assainissement budgétaire, commente Bernard Bourandy, le responsable de la commission de contrôle de gestion. C'est pour cela qu'on ne prend pas Caen, en redressement judiciaire, et qu'on a exigé une nouvelle réduction de la masse salariale de 3,5 à 3 millions de francs. Mais sur un plan sportif, rien n'est fait. C'est un pis aller, un statu quo qui permet de privilégier la préparation olympique."

Coincés par les Jeux et la division 1 mondiale d'avril prochain, mais aussi, sans doute, par la proximité des élections fédérales, les responsables n'ont donc pas tranché définitivement le débat entre une vraie Elite pro ou une Nationale 1 refondue. "Pour moi, la vraie solution est de monter à seize ou dix-huit clubs, estime Bourandy, avec une équité financière et sportive. Ce sera ma bataille l'an prochain." Thierry Chaix, le président de Rouen, regrette lui aussi "des demi-mesures". "En limitant la masse salariale tout en restant à huit, dit-il, on ne fait que niveler par le bas. Le positif, c'est un championnat équilibré, sans dépôt de bilan. Mais il faut arrêter l'assistanat. Il aurait fallu avoir le courage de démarrer à six, sans limitation salariale. D'autres nous auraient rejoints ensuite." Copie à revoir l'an prochain.

Nicolas Herbelot

 

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