La relève se fait un nom

 

Article de Sud Ouest (4 mai 2001).

Les équipes de jeunes de l'Hormadi ont obtenu de très bons résultats cette saison. Ce n'est pas le fait du hasard. Depuis plus de deux ans, la formation au club s'est considérablement développée.

"Avant, on disait Anglé. Même pas Anglet. A Amiens, Rouen ou Grenoble, on ne savait pas où nous situer sur la carte. Cette époque est révolue aujourd'hui." Nicolas Carry n'est pas seulement un joueur de l'équipe première. A l'Hormadi, il est aussi l'entraîneur des moustiques, des poussins et des benjamins. Jean-Yves Decock et Jean-Michel Lutaud s'occupent quant à eux des minimes et des cadets. Et la structure dont ils font partie, mise en place depuis quatre ans et opérationnelle depuis deux saisons, commence aujourd'hui à faire ses preuves. La formation à Anglet n'est plus une utopie. Elle est devenue une réalité tant et si bien que les plus grands clubs du pays reconnaissent et respectent désormais le hockey mineur de l'Hormadi.

Si il y a quelques années on oubliait allègrement d'inviter Anglet aux grands tournois disputés en France, l'Hormadi est aujourd'hui devenue une équipe face à laquelle on souhaite se mesurer. "Nous sommes désormais invités aux plus grands tournois, explique Jean-Yves Decock. On reconnaît le travail qui a été fait à Anglet et on estime aussi que nos équipes sont de bon niveau et ont un bon esprit."

Cadets et minimes en finale

Mieux, les gamins de l'Hormadi sont désormais précédés d'une jolie réputation. "Maintenant, nous parvenons à inquiéter des équipes comme Amiens ou Rouen" ajoute Jean-Michel Lutaud. La preuve c'est que cette saison, les équipes des petites catégories à l'Hormadi se sont quasiment toutes illustrées. Pour la quatrième année consécutive, les minimes sont allés jusqu'en finale du championnat de France. "Notre objectif était de décrocher le titre, raconte Jean-Yves Decock. Lors de la finale à quatre, nous nous sommes inclinés devant Rouen aux tirs aux buts, puis nous avons perdu devant Amiens. Nous terminons quatrièmes. Nous aurions souhaité faire mieux, mais c'est tout de même une saison réussie."

Les cadets aussi se sont illustrés, puisqu'ils terminent le championnat en troisième position. "Lors du premier match, note Jean-Michel Lutaud, nous n'avons pas été assez performants. Nous sommes tombés face à Rouen. Je pense que nous avons fait un petit complexe d'infériorité. Ensuite, nous avons très bien réagi devant Amiens, le champion en titre. Enfin, nous avons remporté le match pour la troisième place aux dépens de Saint-Gervais. C'est donc une saison réussie."

Tous ces résultats ne doivent rien au hasard. Le Pole Espoirs mis en place il y a deux ans a très largement contribué au succès des équipes de l'Hormadi. "Avant que le pole n'existe, les jeunes partaient systématiquement vers le rugby, expliquent en chœur les trois entraîneurs. Désormais, ils hésitent. Et beaucoup d'entre eux nous rejoignent."

Pour autant, l'effectif n'est pas pléthorique. Ils n'étaient que sept à tenter l'expérience du Pole lors de la première saison. Ils étaient vingt-cinq cette année... Mais déjà presque trop nombreux. Entre le pole espoir, toutes les équipes de jeunes, les juniors Elite, l'équipe première, les séances publiques, la section patinage artistique... les heures où la glace est libre se font de plus en plus rares. "Nous aurions vraiment besoin d'une deuxième glace" constate Jean-Yves Decock. "Il y a de plus en plus de jeunes joueurs et il est de plus en plus difficile de travailler correctement."

Pourtant les structures de formation sont désormais bien en place. Et si des joueurs tels que Raphaël Larrieu ou Julien Hitze, tous deux issus de l'Hormadi, ont pu intégrer l'équipe première cette année, ils le doivent aussi au travail accompli depuis quelques années au niveau des petites catégories. "Nous avons désormais des structures qui permettent à un jeune de débuter à l'école de hockey et de gravir les échelons jusqu'à l'Elite." explique Jean-Michel Lutaud.

Autant dire que non seulement on ne regarde plus aujourd'hui le hockey angloy du même œil, mais qu'en plus les jeunes pousses ont désormais la possibilité de vivre leur passion jusqu'au bout.

 

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