Les jumeaux Rozenthal s’ouvrent à l’Europe

 

Article de la Voix du Nord (23 juillet 2001).

Chronologiquement, ils sont les premiers à avoir signé en Suède, un championnat européen des plus coriaces.

Après avoir été formés à Dunkerque, être passés par les clubs de Reims, Lyon et Amiens, les deux Nordistes, natifs de Malo les bains (Dunkerque), François et Maurice sont arrivés en Suède mardi dernier, à Umeå (600 km au nord de Stockholm). Impressions...

VDN : Maurice et François, ce départ en Suède correspond à de nouvelles ambitions ?

François : Effectivement ! Ca fait plusieurs années qu’on essayait de partir. On s’est rendu compte que dans le championnat français on n’avait plus grand chose à espérer du point de vue de la progression. Si on part, c’est qu’on en a vraiment envie. Là-bas, en Suède, un bon championnat doublé d’un bon niveau nous attend. Même si nous ne jouons qu’en première division, on a tout pour passer une bonne saison.

VDN : Avec quelles perspectives partez-vous ?

Maurice : En fait Björklöven, le club d’Umeå fait régulièrement le yo-yo avec l’Elite et l’objectif des dirigeants est la remontée. Le challenge est donc intéressant et ceux-ci nous font confiance. Imaginez... En première division il y a vingt-quatre équipes réparties en 2 groupes de douze, et les 4 premiers de chaque poule se retrouvent après Noël avec les 2 derniers de l’Elite pour un nouveau championnat : les 2 meilleurs montent. Soit un total de 40 matchs au compteur à l’issue de la saison. Avec la possibilité de jouer l’an prochain contre le gratin du hockey suédois...

VDN : Et la Suède en terme de hockey c’est une autre planète...

Maurice : Après l’Allemagne, c’est le meilleur championnat européen. En Suède, c’est un sport national. Il y a une grosse médiatisation et on aura une pression qu’on a pas eu en France. A commencer par le nombre de spectateurs. On est assurés de jouer à domicile devant au moins 5 000 personnes. Il ne faut pas oublier non plus une presse spécialisée fort développée... Un journal de hockey a annoncé notre arrivée en nous qualifiant de joueurs "exotiques"...Non vraiment dans ces conditions on ne peut que progresser. Il suffit simplement de voir la masse de travail à ingurgiter. En ce moment et jusque début août, on fait du "hors-glace". Au programme : musculation et course. Dès le 5 août, une douzaine de matchs amicaux, en attendant le 1er match de championnat le 29 septembre.

VDN : Comment avez vous été repérés ?

François : En février au cours du tournoi qualificatif pour les JO, à Klagenfurt en Autriche. On a signé pour un an. A nous d’être convaincants car il va falloir gagner notre place. Rien n’est assuré ! Mais à Umeå, il y aura un suivi : il existe un professionnalisme qu’on ne trouve pas en France. Nous n’avons à nous préoccuper de rien si ce n’est de jouer au hockey.

J-B Allouard

 

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