Claude Brigand, un président optimiste

 

Article du Bien Public (4 septembre 2001).

Claude Brigand aborde, serein, sa cinquième saison à la tête du hockey dijonnais.

Avant d'aborder la saison 2001-2002, revenons un instant sur le parcours de votre équipe lors du championnat 2000-2001. Quelles impressions vous reste-il de l'excellent parcours des Ducs ? "Rappelons tout d'abord que nous étions promus et que l'objectif de départ était uniquement le maintien. Bien sûr, l'appétit vient en mangeant et nous sommes un peu déçus de nos play off. Ceci dit, même si nous aurions pu mieux faire, c'était inespéré d'arriver à ce stade de la compétition. Nous avons laissé derrière nous des équipes comme Strasbourg, qui est pourtant une référence de la division 1, il y a donc tout lieu d'être satisfait. Il faut néanmoins ajouter que si nous avons su gérer de la meilleure des façons le gouffre sportif qui existe entre la D1 et la D2, c'est aussi grâce au facteur chance qui nous a permis de ne pas avoir de blessé tout au long de la saison." Cette année, le CPHD se doit de faire aussi bien que la saison passée. Daniel Maric parle d'une place dans les huit premiers, êtes-vous d'accord avec lui ? "Je cautionne tout à fait. Le club se structure à tous les niveaux : cette année, on a une augmentation de budget de 300 000 francs ce qui porte son total à 2,1 millions de francs, on dispose de Nicolas Bergès (recrue) qui va s'occuper de la communication, de la recherche de partenaire, on engage une équipe seniors en 3e division dans le championnat de la ligue de l'Est. Le CPHD se construit petit à petit. Toutes ses raisons font que nous ne pouvons pas viser moins que les play off." Le hockey de haut niveau à Dijon, c'est donc possible. "Bien sûr et ce durablement. D'ailleurs, le public nous donne raison puisque cela fait deux années où il est bien présent. Parfois, nous en retrouvons en déplacement. Il y a un nouveau club de supporters qui s'est monté ce qui va apporter de l'ambiance. Il faut du temps mais tout se met en place. Nous espérons également, que la ville prendra conscience de notre importance. Même si nous ne sommes pas tout seuls, nous souhaitons avoir une part de gâteau plus large lors de la distribution. Je suis persuadé que la municipalité nous soutient. Nous attendons d'ailleurs incessamment la pose des protections en plexiglas. Nous avons également accentué notre effort en ce qui concerne la promotion du hockey à Dijon car nous conservons environ 200 licenciés, ainsi que notre sport-études qui a vu le jour l'année dernière. D'autres actions de découvertes du hockey suivront." Vous venez de parler du sport-études mis en place la saison passée par Daniel Maric, quelles sont vos relations avec cet homme que l'on présente comme un travailleur acharné ? N'avez-vous pas peur qu'il soit déçu des moyens mis à sa disposition (ex : la patinoire le 30 août) ? "Nos rapports sont excellents. C'est l'homme de la situation. Il fallait à Dijon une personne de caractère qui instaure une vraie discipline. Pour ce qui est des structures, il vient de Rouen où tout ou presque est tourné vers le hockey, mais il se bat pour développer son sport ici à Dijon comme en témoigne le sport-études. Plus on le retient, plus il est motivé donc je ne me fais pas de souci, il ne baisse jamais les bras." Côté effectif, le groupe actuel est-il définitivement scellé ? "Non, puisque Misal qui devait nous rejoindre s'est langui du fait que l'on ne dispose pas de la glace et il a signé chez lui en Slovaquie. D'autre part, on a des contacts avec un Canadien, copain de Carl Castonguay, qui à évolué avec lui à Montréal. Nous serons fixés ces prochains jours." La saison prochaine le championnat de France changera encore de formule, qu'en pensez-vous ? "Déjà cette année, le championnat s'annonce passionnant à la fois pour les joueurs car le niveau sera relevé par rapport à l'an passé, notamment du fait des forfaits de Caen et Viry en élite mais aussi pour les spectateurs qui verront toutes les équipes. Puis, il y a le système des phases finales au meilleur des deux manches qui rajoutent du piment à l'ensemble. Ajoutez à cela la coupe de France, puisque si nous passons le 1er tour nous pouvons recevoir un club d'élite ce qui serait un formidable coup de projecteur pour nous, et vous comprendrez aisément que le hockey est en train de devenir attractif comme il ne l'a jamais été. En plus, si le projet de refonte du championnat abouti (sans élite et avec soit deux poules de 10 clubs, soit une poule unique de 20 formations) ce sera magique car de grands clubs, pensionnaires de l'élite actuelle, rendront visite à Dijon d'où l'importance de se qualifier dans les huit premiers pour être presque sûr de faire parti des heureux élus. Pour ma part, je suis favorable à un système avec deux poules régionales, où les premiers de la première phase jouent entre eux en N1A et les autres en N1B. Chacun y retrouverait son compte sans céder à l'escalade financière." A quinze jours du déplacement à Besançon, dans quel état d'esprit êtes-vous ? "Je suis serein. Il ne faut pas se prendre la tête avec ce match car quelle qu'en soit l'issue, il ne faudra pas en tirer de conséquences hâtives, le championnat sera encore long. Bien sûr, il serait bien de s'imposer surtout qu'entre Dijon et Besançon, il y a un challenge et puis c'est un derby. De toute façon, une chose est sûre se sera très difficile puisque les Bisontins disposent de onze étrangers, du budget le plus élevé de division 1 avec 2,8 millions de francs. Ne nous polarisons pas sur ce match, la route sera encore longue."

Propos recueillis par Jérôme Roblot

 

Retour aux articles de septembre 2001

Retour à la liste des articles