Les Scorpions dominés et vaincus

 

Article du Dauphiné Libéré (19 septembre 2001).

Grenoble a remporté sa première victoire dans la nouvelle patinoire d'agglomération, sans totalement convaincre. Laborieux mais déterminé, les Brûleurs mettront le cap sur l'Europe, pour la coupe continentale de vendredi à dimanche aux Pays-Bas.

Grenoble - Mulhouse 5-3. (1-0, 3-2, 1-1). Arbitre : M. Bocquet (assisté de MM. Velay et Barbez). 1200 spectateurs environ. Buts pour Grenoble : 13'31 Oprandi (Pouget, Bodlaha), 21'26 Podlaha (Pouget, Vuoti) sup. num, 24'39 B. Bachelet (Bonnard), 35'09 Podlaha (Pouget, Bonnard), 59'35 Podlaha (Pouget, Elian) cage vide. Buts pour Mulhouse : 24'25 Karlsson, 25'12 Croz (Karlsson), 53'41 Croz (Aubry). Pénalités : 16' pour Grenoble (8×2'), 24' pour Mulhouse (12×2').

Pour affronter le nouveau de l'élite, Grenoble pouvait compter sur son dernier Finlandais, Harry Suvanto, qualifié in extremis. Les "Brûleurs" attaquaient pied au plancher, sous l'impulsion d'un Vuoti inspiré. Pour autant, c'est Rolland qui se mettait le premier en évidence devant Prunet, juste avant que Lhenry ne l'imite face à Elian. Il fallait finalement un éclair de Pouget pour que le score évolue : il relançait la machine dans son camp, dribblait son adversaire direct pour laisser une passe abandon (entre ses jambes) à Oprandi. Et l'ex-Angevin se chargeait d'ouvrir son compteur en Isère d'un tir à ras-glace dans un angle parfait. Tandis que Mulhouse offrait une bonne opposition, Pouget (encore lui) était stoppé irrégulièrement, ce qui entraînait un penalty. Podlaha en avait raté un face à Rouen, Vuoti le loupait de la même façon ! Le scénario ne se reproduisait heureusement pas par la suite, car une supériorité, enfin bien négociées, voyait Podlaha tirer grand profit d'une offrande de Pouget. Le shoot instantané du Tchèque trouvait un trou de souris. La partie s'emballait alors complètement, puisque Karlsson profitait d'une défense trop lâche pour ajuster à mi-distance Rolland et réduire l'écart. Dix secondes plus tard, une ouverture lumineuse de Bonnard lançait Benoît Bachelet qui, d'une feinte tout aussi éclairée, logeait le puck sous la transversale. Encore une poignée de secondes, 33, et le même bloc mulhousien, mené par Karlsonn puis Croz, trouvait la faille face à la même ligne grenobloise. C'est moins l'attention qui était en cause que le manque d'agressivité devant Rolland. Le gardien alpin avait beau multiplier les prouesses techniques, il ne pouvait pallier toutes les carences des siens. Et alors que les Brûleurs baissaient de pied, Podlaha déployait sa panoplie du buteur. Le tir du poignet y passait et Lhenry constatait les dégâts. Les Grenoblois pouvaient respirer, ils avaient passer sans trop d'encombres leur passage à vide. Si Mulhouse tentait de revenir en puissance, les Isérois maintenaient une vigilance soutenue, sans pour autant retrouver leur fluidité. La lumière venait le plus souvent de Benoît Bachelet, insaisissable hier. L'ex-Saint-Gervolin Etienne Croz poursuivait sa moisson de points et glissait sa crosse entre les mailles du filet pour ramener les siens à une petite longueur. Fokine se sentait obligé de prendre deux temps morts pour replacer ses hommes qui disposaient de 4 minutes en supériorité pour terminer. Grenoble déroulait et finissait par s'imposer après que Podlaha, dans la cage vide, réalise un joli "coup de chapeau".

 

Retour aux articles de septembre 2001

Retour à la liste des articles