Un fatal premier tiers-temps

 

Article de La Presse de la Manche (23 septembre 2001).

Dès le coup d'envoi donné avec un bon quart d'heure d'avance sur l'horaire prévu, les Cherbourgeois se montraient les plus entreprenants, notamment par Lebiez. Et c'est un peu contre le cours du jeu que Le Vésinet, après seulement 2'05", ouvrait la marque par Chevallier. Par la suite, le match s'équilibrait entre deux équipes finalement très proches l'une de l'autre. Mais les sorties quasi-simultanées de Levallois, Lebiez et Vernikov à la mi-temps de ce premier tiers-temps, étaient rapidement mises à profit par les Parisiens pour aggraver le score. Tout d'abord par Cheblaine (10e) et ensuite par Leberre (11e) qui ajoutaient deux nouveaux buts dans l'escarcelle vésigondine alors que les Manchois étaient réduits à trois joueurs de champ . "On a commencé le hockey alors que vous étiez encore dans les langes", lançait l'une des deux préposées de la table de marque au banc cherbourgeois, déjà suffisamment étonné par l'arbitrage pour comprendre tout le sel de "cette réflexion". Bref, ça chauffait dans les travées comme sur la glace. "Ça promet pour la suite", pronostiquait un spectateur déçu par l'attitude peu fair-play de certains joueurs et dirigeants. La sonnerie retentissait comme une délivrance pour les uns et les autres.

De retour sur la glace, les esprits semblaient s'être apaisés. De fait, les pénalités ne tombaient plus comme à Gravelotte. Et au complet de chaque côté, les Vésigondins n'affichaient plus leur superbe de la première période.

D'autant que Devaux s'illustrait dans les buts manchois par des arrêts de grande classe. A onze minutes de la sonnerie, Chan profitait d'une sortie plus qu' hasardeuse de Morgant, le goalie parisien, pour lui brûler la politesse. Seul devant la cage vide, l'attaquant manchois n'avait plus qu'à pousser le palet au fond des filets. Encouragés par ce premier but, les Normands repartaient de plus belle à l'attaque et obtenaient la récompense de leurs efforts à la 35è minute en inscrivant le deuxième but par Zadvony. A quelques secondes de la fin du tiers-temps, Chan, décidément très en verve hier soir, voyait son palet d'égalisation frôler la cage francilienne, alors que le gardien était battu !

Le troisième tiers-temps s'annonçait plein de suspense et devait tenir toutes ses promesses. Le jeu venait de reprendre depuis seulement 51 secondes que l'attaquant parisien Guyot parvenait à tromper la vigilance de Devaux. A 4-2, Cherbourg n'avait plus le choix de la stratégie et devait privilégier l'attaque à tout va, mais sans grand résultat. Le gardien parisien s'illustrant par des arrêts spectaculaires. Opérant intelligemment par contre-attaques, Le Vésinet devait même ajouter un nouveau but par Kerner (55è). A 5-2 au tableau d'affichage, la messe était dite. Et de fait, le score ne devait plus évoluer. Une victoire que Le Vésinet a construit dans un premier tiers-temps alors que Cherbourg était en très nette infériorité numérique.

A méditer !

"C'est un match de reprise et malgré la défaite, je suis satisfait de la prestation de mes joueurs", expliquait Eric Krill, le coach de Cherbourg à l'issue de la rencontre.

 

Fiche technique :

Le Vésinet - Cherbourg 5-2 (3-0 ; 0-2 ; 2-0)

Arbitres : MM Fabre et Lesko.

Spectateurs : 100 environ.

Buteurs :

- Le Vésinet : Chevallier (2e), Cheblaine (10e), Leberre (11e), Guyot (41e), Kerner (55e).

- Cherbourg : Chan (29e), Zavodny (35e).

 

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