Le HCM marque son territoire

 

Article de L'Alsace (27 septembre 2001).

Les Scorpions ont produit hier soir un match de qualité pour étouffer des Amiénois en manque d'inspiration (4-1).

Amiens a perdu de sa superbe avec notamment le départ des frères Rozenthal pour la Suède. Face à Mulhouse qui a affiché une emprise physique sur le match, les Gothiques ont sombré 4-1 hier soir. Il faut dire que la méthode Eriksson semble porter ses fruits puisque ses joueurs étaient particulièrement vifs hier soir. En répondant par à-coups aux Picards, les Alsaciens ont subtilement porté des assauts percutants. La victoire acquise sur la patinoire de l'Illberg efface largement la défaite face à Angers, qui a confirmé par ailleurs. Si Amiens maîtrise le palet dans le premier tiers-temps, l'équipe de la Somme ne se crée aucune occasion franche. Même si Burakowski y met toute sa bonne volonté, celle-ci ne suffit pas pour inquiéter Lhenry (1'50"). La supériorité numérique qui suit confirme un certain ascendant de Mulhouse sur la rencontre par une frappe à bout portant de Bringuet (5'46"). La pénalité amiénoise écoulée, Mulhouse trouve l'ouverture par Faith, servi à point nommé par Coqueux, venu s'installer derrière la cage de Mindjimba (1-0 à 7'45"). Amiens se disperse dans deux nouvelles pénalités, mais paradoxalement, les Scorpions se montre moins dangereux qu'en égalité numérique, à l'exception d'un tir de Lageard dévié par Mindjimba (10'26").

Maatta enfin

À son tour, Mulhouse se retrouve à quatre joueurs contre cinq, mais la paire Berqvist-Chauvel ainsi que Burakowski ont beau s'attaquer à Lhenry, le gardien Mulhousien ne plie pas. Sa résistance permet ainsi à Maatta de contrer, mais il perd son duel face à Mindjimba (14'40"). Mulhouse domine la fin des vingt premières minutes et l'occasion la plus dangereuse est à mettre au compte d'Aubry, dont le tir est dévié, suite à Croz, qui embarque la défense adverse (16'37"). Amiens maîtrise le palet en ce début de deuxième période pour prendre la direction du jeu. Mulhouse se montre intraitable et Maatta qui contourne la cage pour passer à Bilbao se montre le plus dangereux (23'45"). La réplique vient par Lechtaler qui remonte le palet pour lancer Lukmala, le meilleur attaquant picard, qui s'y prend à deux reprises pour battre Lhenry (1-1 à 24'50"). Les Mulhousiens repartent de l'avant avec Maatta, intenable, qui s'en va une nouvelle fois seul en contre, mais Mindjimba le repousse (6'01"). S'en suivent des assauts répétés sur la cage de Lhenry, mais la défense mulhousienne tient bon. Toujours Maatta se voit offrir une troisième occasion de battre Minjimba, mais ce dernier garde l'ascendant (31'48"). Seulement, ces attaques percutantes mettent souvent à contribution Mindjimba, qui ne peut rien contre la fougue de Croz qui contourne la cage pour le tromper (2-1 à 32'19"). Une pénalité passée de chaque côté, et Bilbao récupère le palet à la force du poignet dans sa zone pour s'échapper côté droit et servir au centre, au dernier moment, Maatta, qui trouve enfin la faille (3-1 à 37'35"). Amiens tente de relever la tête, mais Mulhouse reste l'équipe la plus percutante, notamment par un Maatta déchaîné, servi par Vaillant (39'02"). Dewolf s'essaie bien seul, mais Lhenry capte le palet, imperturbable. La dernière période comme la deuxième, sauf qu'Amiens aurait dû marquer. Après Kulmala (46'58"), Berqvist place un tir puissant que Lhenry ne peut que dévier et Burakowski voit le palet échouer dans sa crosse pour rater la cage, qui est alors grande ouverte (48'01"). Cette action reflète la physionomie du match avec des Gothiques qui bafouillent leur hockey face à de solides Scorpions. Lechtaler et Burakowski s'emploient à nouveau, mais l'emprise sur la rencontre est mulhousienne. Une domination concrétisée par Bringuet sur une supériorité numérique, en récupérant un palet qui traîne devant la cage (4-1 à 55'26"). La bonne prestation des Mulhousiens est saluée par le public, qui applaudit en continu la dernière minute de jeu.

 

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