Retrouver l'agressivité
Article de Sud Ouest (2 octobre 2001).
Les saisons de hockey avancent à des rythmes fous. Au terme du premier mois de compétition, la phase aller est terminée. Ce soir, l'Hormadi démarre les matchs retour de cette première phase à Reims pour un nouveau mois marathon. Ensuite, c'est la coupe d'Europe qui prend le relais pour un baptême dans cette compétition.
Pas le temps de souffler pour l'équipe de Karlos Gordovil. Anglet connaît un début de saison difficile avec une seule victoire au compteur, et de nombreux buts encaissés. Une situation peu confortable pour l'Hormadi, mais qui ne décourage pas le coach basque : Gordovil en a vu d'autres. Il se montre confiant avant d'aborder la phase retour. Le point est fait en sa compagnie.
S-O : Une seule victoire dans cette phase aller. Anglet traverse un début de saison difficile. Comment l'expliquez-vous ?
K.G. : Ce qui est clair, c'est que nous ne sommes pas bon sur le plan des résultats. Pourtant, nous avons une équipe capable de faire des choses intéressantes. Mais cela demande du temps. Les joueurs sont jeunes, alors c'est plus long. Après, nous n'avons pas été gâté en raison de certaines blessures. Il y a quelques petites choses qui bouleversent nos plans.
S-O : A ce niveau de la saison, estimez-vous que les adversaires de l'Hormadi sont plus forts ?
K.G. : Par rapport au potentiel des autres équipes, on fait de bons matchs. Il n'y a pas d'équipes supérieures à la nôtre. Cela dit, on prend trop de buts. Il faut que l'on travaille bien ensemble, retrouver nos blessés, afin de repartir avec une base plus solide.
S-O : En raison du calendrier de la coupe d'Europe, le match à Reims est avancé à ce soir. Pour vous, c'est un avantage ou un handicap ?
K.G. : Ce match doit être l'occasion pour nous d'un nouveau départ. Le mois d'octobre est chargé, il va falloir gérer. On est responsable, on sait de quoi on est capable. On ne va pas baisser les bras, malgré les nombreux déplacements qui nous attendent. Les jeunes progressent et évoluent à un meilleur niveau. En fin des deux premières phases aller-retour, les points seront divisés par deux. On va pouvoir montrer notre vrai visage en gagnant des matchs.
S-O : Que manque-t-il à l'Hormadi pour rebondir ?
K.G. : Nous avions un gros atout l'an dernier : c'était l'agressivité. Aujourd'hui, elle nous manque. Certaines règles ont changé. Il y a des prisons que l'on ne sifflait pas l'an dernier. Cela nous a coupés dans notre élan. Les fautes coûtent cher. Petit à petit, on s'adapte. Il faut que l'arbitrage s'adapte aussi. Tout ça va évoluer. On travaille.
S-O : Comment abordez-vous la phase retour ?
K.G. : Physiquement, on est bien. Il y a deux choses qui m'intéressent : la discipline défensive qu'il faut vite retrouver, et surtout l'agressivité. A Reims ce soir, il va falloir se donner à fond. Malgré les blessures de Filippin, Coulombeix et les autres. On part avec l'idée d'avoir une bonne défense pour jouer la gagne.
S-O : Pensez-vous déjà à la coupe d'Europe ?
K.G. : Elle est dans la tête depuis que je sais que nous sommes qualifiés. Ce sera un grand moment pour l'Hormadi. L'équipe sera à la hauteur de l'événement.