Les Diables un peu tendres

 

Article de La Nouvelle République (8 octobre 2001).

Après avoir logiquement ouvert le score et mené 2-0 à la fin du premier tiers, les Tourangeaux se sont faits piégés par le physique des Nantais.

Tours - Nantes 2-4 (2-0, 0-4, 0-0), 1400 spectateurs environ. Arbitres : Bourreau, Belotte, Melle Picavet.
Pénalités pour Tours : 19' + 20' (Goldman expulsion) ; Nantes 27' + 20' (Delage expulsion).
Buts Tours : 5'52" Goldman ; 8'29" Simak (Saint-Denis)
Buts pour Nantes : 25'50" Charette, 27'57" Fortin (Hrehorchak), 28'38" Subit (Gentilleau, Alie), 32'24" Charette (Hrehorchak).

Patience ! Tel est le maître mot de la soirée. La victoire tant attendue, et toujours aussi vainement espérée, n'est pas venue samedi soir et les Diables Noirs sont, une nouvelle fois, allés se doucher sans connaître la joie de faire vibrer leur public. Il faudra encore patienter pour les voir gagner.

Dommage car cela avait plutôt bien commencé, côté tourangeau, grâce à deux buts de Scott Goldman et de Simak, ce dernier n'imaginant sans doute pas marquer aussi rapidement son arrivée à Tours. Deux buts en dix minutes et, qui plus est, le doute semé dans la tête de Laures, le portier nantais qui abandonna purement et simplement son poste pour laisser sa place à Ranger, l'ancien Dijonnais : il y avait de quoi rêver !

C'est justement ce que les Diables noirs ont fait, gâchant dans la foulée trois occasions en or. Une première fois par Serge Saint-Denis, bien servi par Nemcek et Fayault (16'10). Les deux autres par Goldman qui se présenta seul en contre face à ranger (23'11 et 25'30).

De leur côté, les Nantais n'eurent pas grand chose à proposer. Au lieu de patiner, ils s'obstinaient à jouer sur les hommes et non le palet, faisant à leur tour douter les Diables noirs qui ne comprenaient plus pourquoi les fautes sanctionnées il y a quinze jours contre Epinal ne l'étaient soudainement plus ce soir-là.
La punition ne se fit donc pas attendre et, au lieu de mener de trois voire de quatre buts, c'est l'inverse qui se produisit sous l'impulsion de l'ancien Tourangeau, Hrehorchak, le faux frère auteur de deux assistances sur les buts de Fortin (2-2) et de Charette (4-2). Huit minutes d'enfer.

De retour sur la glace pour le troisième tiers, l'ASGT eut du mal à se rattraper. Le déclic espéré ne vint jamais. Les Bretons continuaient à pourrir le jeu et les arbitres eurent beaucoup de mal à prendre les décisions qui s'imposaient. Le public assistait, impuissant à la lente agonie de son équipe réduite à remonter les rondelles sans cesse renvoyées par le bloc nantais (47'15). Les derniers shoots de Gilbert Lefrançois (48'25) et de Marcel Simak (48'54) n'y changeaient rien, la mitaine de Ranger se trouvant inlassablement sur leurs chemins.

Julien Mallet.

 

Les réactions : "trop d'erreurs de jeunesse"

Le travail, les efforts fournis cette semaine à l'entraînement, n'ont pas payé. Déçu, Robert Millette met cette nouvelle défaite à domicile, la deuxième d'affilée, sur le compte de la jeunesse de son équipe. "On s'attendait tous à un match facile à partir du moment où on a mené 2-0, commente-t-il. Et puis, il y a eu ce premier but litigieux des Nantais, sur lequel Hiadlovsky s'est beaucoup déconcentré. But ou pas but, l'arbitre l'a accordé et il fallait continuer à jouer. La sanction est tombée tout de suite. On s'est retrouvé menés 4-2 vite fait. C'est une grosse erreur de jeunesse".

La suite, on la connaît. Nantes a fait corps devant ses cages et pour les Tourangeaux, il n'était plus du tout question de passer. A l'image de Goldman, omniprésent lors du premier tiers temps puis constamment chahuté dès qu'il touchait un palet. "Notre adversaire s'est montré beaucoup plus agressif que nous continue-t-il. C'est comme cela. Il va falloir s'adapter. Autant la dernière fois, on ne pouvait pas toucher un mec. Autant cette fois, ça a été tout le contraire. Les arbitres ont laissé jouer. C'est ainsi qu'on a perdu les deux tiers de nos duels contre la bande. C'est ce qui nous a pénalisé."

Les échos du palet

Sacré shoot : décidément le géant slovaque Marcel Simak (1,94 m) ne passe pas inaperçu. Avant de s'illustrer samedi soir en public, avec un shoot parfait sur le deuxième but de l'ASGT, lundi dernier à son premier entraînement, il avait déjà fait parler de lui en brisant une des vitres de protection située derrière les buts. Cela promet.
Poussins : un petit problème de chronomètre a perturbé le début de match. Après maintes tentatives pour le faire redémarrer, on s'est enfin rendu compte que celui-ci était toujours réglé pour une rencontre de poussins... et s'arrêtait toutes les 1'30" pour les changements de lignes !

 

Retour aux articles d'octobre 2001

Retour à la liste des articles